Bis repetita. Comme pour le match d’ouverture face aux All-Blacks, le XV de France s’est imposé pour son deuxième match sur un score quasiment similaire (27 à 12). Comme lors du premier match, les Bleus se sont fait cueillir dès l’entame de match avant de parvenir à prendre le large dans les 10 dernières minutes. Un match difficile face à de surprenants Uruguayens qui ont joué crânement leur chance et n’ont rien lâché.
Pour affronter la 17e équipe mondiale, Fabien Galthié avait décidé de faire tourner son équipe et d’impliquer les remplaçants. Si certains sont parvenus à sortir leur épingle du jeu comme Melvyn Jaminet, Sekou Macalou ou Maxime Lucu, la première ligne à elle déçue, complétement bousculée et en manque de cohésion. Les 3/4 ont été peu inspirés, voire invisibles et les ailiers ont été totalement sevrés de ballon.
Comme face aux Néo-Zélandais, le XV de France a encaissé un essai en début de match (6e minute) par l’ailier Nicolás Freitas qui a profité d’une erreur de placement de son vis-à-vis Louis Bielle-Biarrey. Les Bleus réagissent juste après avec un essai de l’ouvreur Antoine Hastoy. On pense alors que la machine est lancée, mais il n’en sera rien.
Pire, les Bleus ont failli se retrouver à 14 dès a 27e minute lorsque Romain Taofifenua a pris un carton jaune pour un plaquage haut. Les règles du mondial permettant de commuer un carton jaune en carton rouge après analyse, le deuxième ligne échappe à l’expulsion définitive grâce à une circonstance atténuante.
La grinta uruguayenne profite de l’indiscipline française
Joueurs et combatifs, les Teros vont profiter des nombreuses fautes des Français, incapables d’enchaîner les phases de jeu. À la 53e, les mouches semblent avoir changé d’âne lorsque les Uruguayens parviennent à inscrire un essai transformé et à revenir à un point des Bleus. Heureusement, le talonneur Peato Mauvaka parvient à récupérer le ballon sur l’engagement et à inscrire un essai. Les Français restent ainsi à l’abri d’un essai transformé (20-12).
L’expérience des Bleus leur permet de gérer cette avance sans briller. Finalement, à 7 minutes du terme, les Bleus parviennent enfin à enchaîner une action qui arrive sur l’aile du Réunionnais qui n’a plus qu’à se jeter en terre promise. Après la transformation, la France mène 27 à 12. Un essai refusé quelques minutes plus tard à Sekou Macalou, probablement le meilleur Français du match, prive les Bleus du bonus offensif.
Devenu le plus jeune international français à disputer un match de Coupe du monde, Louis Bielle-Biarrey aura donc vécu une première mi-figue mi-raisin. Dans un match où il n’a pratiquement jamais vu le ballon arriver sur son aile, il a principalement dû se contenter des tâches défensives.
Le XV de France n’a pas rassuré face à une surprenante équipe sud-américaine. Les hommes de Galthié devront donc assurer une démonstration jeudi prochain face à la Namibie, sans quoi ils pourraient perdre cette étiquette d’épouvantails acquise ces dernières années et laisser de l’espoir à leurs adversaires.