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Agression sexuelle : Elle a mal au dos, son grand-père lui masse les seins

Ce retraité de la gendarmerie a été jugé ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour avoir agressé sa petite-fille.

Ecrit par PB – le jeudi 06 mai 2021 à 18H26

Il ne nie pas les faits mais ne semble pas totalement prendre conscience de leur gravité. Pourtant, le 19 novembre dernier, ce retraité a fait basculer la relation fusionnelle qu’il entretenait avec sa petite fille dans la souffrance et l’intolérable. L’adolescente de 15 ans s’est installée chez ce dernier après le décès de son arrière-grand-mère un mois auparavant. Depuis, le sexagénaire boit plus qu’à l’accoutumée. Elle décide donc de l’aider, comme lui s’est occupé de ses propres parents. 

Ce soir-là, l’adolescente souffre du dos. Son grand-père lui propose de la masser. Elle refuse dans un premier temps, sentant que l’atmosphère est chargée en alcool mais que l’irrémédiable allait aussi se produire, mais elle finit par accepter. Elle s’allonge sur le ventre et soulève son t-shirt, vêtue également d’une brassière. Quand elle se relève, son grand-père lui demande si il peut lui masser les seins. Tétanisée, la jeune fille n’ose plus bouger, sa brassière est remontée à son cou. Son grand-père lui lèche également les seins, a t-elle raconté lors de son audition. Alors qu’elle revient à elle, comme paralysée après le choc, elle entend : « La prochaine fois, je te montrerai plus ». 

L’adolescente a trouvé le courage de se confier le lendemain à sa meilleure amie et de porter plainte. 

A la barre, le grand-père a fini par expliquer les faits par « un coup de folie » après avoir déclaré n’y voir rien de sexuel, évoquant tout de même la façon de s’habiller de sa petite-fille. « J’ai réalisé après », a-t-il ajouté, regrettant d’avoir « perdu une personne qu’ [il aimait] beaucoup ».  

La victime « a perdu l’innocence, un grand-père et gagné beaucoup de souffrance », lui a rétorqué le conseil de la partie civile, Me Frédéric Hoarau.  

Le phénomène de dissociation traumatique peut expliquer pourquoi elle n’a pas dit non, a indiqué la représentante de la société Emilie Petitjean, qui a requis 24 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime durant 2 ans.
 
La défense n’a pu que plaider les regrets et la honte. « S’il y avait eu un miroir, il serait incapable de se regarder dedans, comme il est incapable de verbaliser », a fait valoir Me Farid Issé. 

Le tribunal a tranché pour un an de prison avec sursis, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime durant un an et l’inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes ( FIJAIS). En attendant le procès qui déterminera le montant du préjudice, une provision de 1500 euros a été prononcée pour la victime et sa mère. 

 

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