La majorité régionale s’était contentée de lister l’éventail des scénarios possibles sans se risquer à divulguer sa préférence.
Quel que soit le scénario retenu sur ceux à l’étude, c’est le nombre d’années encore nécessaire pour voir le bout du tunnel qui donnait la mesure de la tâche.
La première solution évoquée était celle de continuer le chantier actuel dans lequel 6 à 7 millions de tonnes de roche, pour un investissement d’environ 375 millions d’euros et plus de 6 ans de travaux, étaient requis.
La deuxième option n’a jamais fait l’objet d’une étude. Il s’agit d’une digue verticale. Mais celle-ci pourrait s’avérer être plus onéreuse que les autres propositions.
Enfin, l’ultime solution évoquée en octobre dernier était celle d’un deuxième viaduc entre la Grande Chaloupe et La Possession. Elle coûterait près de 700 millions d’euros et le chantier durerait tout de même 7 ans.
Quatre mois plus tard, Huguette Bello a évoqué pour la première fois ce mercredi 9 février en séance plénière l’hypothèse de conclure le chantier « digue » en « viaduc ». La majorité régionale ne parle pour l’heure que d’une « préconisation ».
Avant d’être battu aux régionales de juin 2021, le président Didier Robert n’avait eu de cesse d’écarter cette solution, d’autant plus que la célèbre barge Zourite mobilisée pour l’acheminement des pièces de béton avait, depuis plus d’un an, quitté le quai du Port Est. La barge avait débuté la pose de la première embase en août 2016, suivie de la pose des piles entre Saint-denis et Grande Chaloupe. 48 piles avaient été posées en tout.
La méga-barge avait été fabriquée spécialement pour le chantier de la Nouvelle route du littoral pour un coût de 75 millions d’euros. Elle avait quitté La Réunion en février 2020.