Les pillages ont repris à Madagascar de façon moindre, essentiellement à Antananarivo, après un début de matinée calme, même si l’on signale également des incidents dans d’autres villes comme Mahajanga, mais de façon bien plus limitée, cantonnée à la mise à sac d’un ou deux magasins.
On ne peut plus parler à proprement parler d’émeutes, mais de scènes de pillage…
A Antananarivo, l’armée qui était jusque là totalement absente, est descendue dans la rue pour protéger les grands magasins encore intacts. Même si des témoignages sur place affirment qu’ils sont souvent totalement débordés par la foule encore très nombreuse, malgré l’appel du maire de la ville, Andry « TGV » Rajoelina, sur une radio locale, à rester chez eux et à faire une pause dans les manifestations.
Peu après, le chef de l’Etat, Marc Ravalomanana, est intervenu sur la même radio pour appeler à « discuter » en mettant de côté « tout ego« , pour régler la crise.
Aucun manifestant n’était visible en début de matinée dans les rues de la capitale, qui portait les stigmates des pillages qui ont accompagné les émeutes de la veille, avant que de nouveaux pillages ne soient signalées.
Selon le maire d’Antananarivo, ces pilleurs seraient payés par des officiers de l’armée pour créer des troubles en ville, de façon à ce que ces pillages lui soient ensuite reprochés.
Andry Rajoelina a posé ses conditions pour s’installer à une table des négociations avec Marc Ravalomanana: « Il faut d’abord juger le militaire qui a tué un de mes partisans« , et il faut que le gouvernement démissionne.