Le Conseil général va être en alerte ce matin. Après le coup de force des pompiers lundi dernier, près de 150 sapeurs-pompiers avaient pénétré de force dans le hall du Département, la matinée risque une nouvelle d’être particulièrement tendue au Palais de la Source. La raison de cette colère ? La remise en cause, la semaine dernière, du protocole d’accord trouvé entre les élus du CASDIS et les syndicats de pompiers sur la mise en place d’une compensation salariale, suite à la suppression du régime indemnitaire illégale.
Concrètement, les sapeurs-pompiers demandent à ce que leur salaire ne soit pas touché par cette décision. L’intersyndicale estime à une perte sèche comprise entre 50 et 300 euros sur les fiches de paies. Inacceptable pour les syndicats qui attendent beaucoup de ces premières négociations. Si la présidente du Conseil général ne sera pas présente, elle a mandaté plusieurs élus (Robert Nativel, Bruno Mamindy-Pajany, Ibrahim Dindar, Pierre Vergès, Bachil Valy, Joseph Sinimalé, Axel Vienne, Emmanuel Hoarau) pour examiner et trouver un nouveau protocole d’accord.
Ce matin, il s’agit d’un premier « round » de négociations. Un délai, au plus tard jusqu’au 15 mai, a été fixé pour « examiner les points du protocole sous leurs aspects juridique, technique et financier« , explique la présidente du Département, Nassimah Dindar, dans un courrier adressé aux syndicats de pompiers. Les services du Conseil général se laisse jusqu’à fin mai pour étudier les autres aspects de la concertation et des éléments du dialogue social à rénover.
En attendant, les sapeurs-pompiers n’entendent pas lâcher et continuent leur grève. Ils assurent le service minimum dans les casernes.