La Région a annoncé le lancement de sa campagne de continuité territoriale pour 2017. Une enveloppe de plus d’un million d’euros a été votée ce mardi matin en commission permanente pour le dispositif de continuité territoriale jusqu’à la fin de cette année.
Dès jeudi, les dossiers pour les voyages en 2017 seront disponibles et les Réunionnais pourront obtenir leur bon d’aide à la continuité en s’adressant au guichet. Les critères de ressources du foyer fiscal restent les mêmes, soit une aide de 450 euros pour un quotient familial inférieur à 6000 euros et une aide de 300 euros pour un quotient familial compris entre 6000 et 26.030 euros. Pour l’année 2017, la Région prévoit, comme cela a été le cas ces dernières années, environ 90.000 bons émis. En 2015, 87.000 bons ont coûté 28,8 millions d’euros à la Région.
Seule différence notable : l’aide ne concernera que les vols aller/retour et non les aller simples comme auparavant. Cette modification est due à l’instauration de l’aide pour les vols métropole/Réunion cette année, qui ne s’appliquent qu’aux aller/retours. « On voulait tout harmoniser », explique Yolaine Costes, vice-présidente de la Région déléguée à la continuité territoriale.
3000 voyages Métropole/Réunion avec l’aide cette année
Car 3000 dossiers de bons et remboursements pour des vols métropole/Réunion ont été traités. La Région a ainsi dépensé 560.000 euros de l’enveloppe de 4 millions d’euros engagée pour ce volet jusqu’à la fin de l’année. L’estimation est pour l’instant de 24.000 voyages métropole/Réunion par an.
Pour pouvoir profiter de l’aide, il faut être né à La Réunion, avoir un parent réunionnais, être rattaché à un foyer fiscal réunionnais ou être un parent accompagnateur français pour un enfant né à La Réunion ou dont l’autre parent est réunionnais. On compte 250.000 personnes natives de La Réunion ou dont un parent est natif vivant en métropole.
Seule contrainte : il faut avoir un mandataire à La Réunion qui dépose le dossier à la Région et achète le billet avec une compagnie aérienne conventionnée.
Pour Didier Robert, le président de Région, « ce dispositif amène un changement de fond à notre relation avec la métropole et notre appartenance à la France ». Il rappelle également que « c’est de la compétence de l’État » qui ne participe plus au financement de cette aide. « Je regrette que le gouvernement ait choisi de faire marche arrière et nous continuons à plaider avant les élections présidentielles », ajoute-t-il. Selon lui, la France n’est pas à la hauteur d’autres pays dans des cas similaires, comme le Portugal. « L’île Madère reçoit environ 11 millions d’euros par an du gouvernement, que la région complète avec environ 4 millions d’euros. Tous les habitants ont droit à cette aide et peuvent voyager autant qu’ils le souhaitent entre l’île et le Portugal et ça leur coûte environ 40 euros le billet. Ça doit nous servir d’exemple ».
Les compagnies low-cost sont concernées par le dispositif
Si le billet moyen est aujourd’hui de 800 euros, certains prix pourront peut-être se rapprocher des 40 euros de Madère car les compagnies low-cost qui desservent La Réunion sont aussi concernées par le dispositif. Avec un billet proposé à 500 euros, le voyage peut ainsi revenir très peu cher.