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La Préfecture démolit le mobil-home du secrétaire départemental du FN

La foudre de la Préfecture frappe au hasard. Une affirmation qu’a du mal à croire Jean-Claude Otto-Bruc, secrétaire départemental du Front national. Mardi matin, vers 8h à l’Eperon, des tractopelles sécurisées par une vingtaine de gendarmes sont venues appliquer une décision du tribunal de grande instance ordonnant la démolition de son mobil-home. « Je déposais mes […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 21 novembre 2012 à 14H15

La foudre de la Préfecture frappe au hasard. Une affirmation qu’a du mal à croire Jean-Claude Otto-Bruc, secrétaire départemental du Front national. Mardi matin, vers 8h à l’Eperon, des tractopelles sécurisées par une vingtaine de gendarmes sont venues appliquer une décision du tribunal de grande instance ordonnant la démolition de son mobil-home.

« Je déposais mes enfants à l’école. J’ai reçu un coup de fil m’annonçant qu’ils s’apprêtaient à entrer sur mon terrain. J’ai vite fait demi-tour », explique Jean-Claude Otto-Bruc. Une fois sur place, il ne peut que constater les dégâts. La détermination préfectorale est appliquée à la lettre. Ce sont les hommes en charge de la démolition qui, en l’absence du propriétaire, ont dégagé eux-mêmes les affaires de l’habitation.

Depuis hier, c’est donc à même le sol que toutes les affaires de la famille sont entreposées. « S’il pleut, tout ça est fichu », se lamente le patron du FN974. S’il ne peut que constater les dégâts, il n’en reste pas moins sûr de ses droits.

« Ma fille est la première à avoir occupé ce terrain dès 1998 pour y développer une exploitation agricole, explique-t-il. Elle stoppe son activité au bout de deux ans. S’en suit un contrat d’affermage avec un particulier avant que je ne vienne m’y installer en 2004. Je prends ma retraite en 2009 pour m’occuper entièrement du terrain ».  

« La DDE avait estimé que ces containers étaient des « habitations »… ce qui est faux et même constaté par huissier »

Les premières lettres de menace arrivent en 2007. Le jugement est expéditif. « Au cours de la même année 2008, il y a eu le premier procès et l’appel qui confirmera le jugement de démolition », témoigne Jean-Claude Otto-Bruc. L’activité agricole n’est pas abandonnée à l’époque, à en croire ce dernier qui oppose à la mairie et à la Préfecture la création de son activité Bioferma.

La semaine dernière, Jean-Claude Otto-Bruc rencontre la sous-préfète de Saint-Paul. « Je lui ai présenté ma bonne foi mais elle avait déjà tous les documents en sa possession. C’est simple, en 1998, j’ai payé des droits de mutation pour créer une exploitation agricole. Lorsque ma fille est devenue agricultrice sur le terrain inconstructible, j’ai demandé une autorisation permanente de stationner sur celui-ci afin d’y installer des mobil-home pour ma famille. La pose de mobil-home était possible jusqu’au nombre de six. La mairie n’ayant jamais répondu à cette demande dûment réceptionnée, nous avons engagé les frais d’installations en piste carrossable, en eau agricole avec disconnecteur, groupe électrogène, épierrage sur la parcelle, etc… Ayant été cambriolé à plusieurs reprises, j’ai dû me résoudre à installer quatre vieux containers qui, au fil du temps, perforés par l’oxydation, m’ont obligé à installer des tôles protectrices par-dessus. La DDE avait estimé que ces containers étaient des « habitations »… ce qui est faux et même constaté par huissier », explique l’intéressé.

Pas les mêmes décisions dans le même secteur

Hier, les démolisseurs sont donc repartis avec le container à vide qui restait et détruit un mobil-home placé sur un treuil avec des roues, prouvant le caractère temporaire du logement. Il ne s’agissait donc pas de construction en dur.

Devant ce champ de désolation, Jean-Claude Otto-Bruc retient le comique de l’histoire. En balayant du regard les habitations voisines qui pour certaines sont en dur, « c’est le mobil-home de Jean-Claude Otto-Bruc qu’on a choisi de frapper », dit-il, pas étonné par les arrangements selon les affinités avec la mairie. Le secteur reste inconstructible, seules sont autorisées les activités agricoles. Le règlement de compte politique ne fait pas de doute selon lui. « On me voit un peu plus depuis deux ans mais j’ai 25 ans d’activité au Front national », assure-t-il.

Hébergé dans l’urgence par des amis, il dit ne trouver aucun écho du côté du CCAS de Saint-Paul: « La sous-préfecture aurait dû prendre en compte ma situation économiquement faible. Je vis avec 700 euros par mois pour ma femme et mes deux jeunes enfants ».

 

La Préfecture démolit le mobil-home du secrétaire départemental du FN

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