Rarement, les maires s’accordent. Ce jour est donc à marquer d’une pierre blanche même si l’annonce faite est lourde de conséquence. C’est un véritable coup de pression qui est mis sur l’Etat, 23 maires – seul manque à l’appel Gilbert Annette qui assurera la rentrée scolaire – ont décidé en réunion d’urgence à l’association des maires de la Réunion (AMDR), ne pas vouloir assurer la rentrée scolaire prévue le 16 août.
En cause, la baisse drastique du quota des emplois aidés pour le deuxième semestre de l’année 2012. « Nous avons reçu la notification par le Préfet du quota en diminution, à savoir plus de 50% pour certains communes », explique le président de l’AMDR, Roland Robert.
Pour exemple, à Sainte-Suzanne, « nous en demandions 120 au 2ème semestre, nous en avons eu 45 », affirme Maurice Gironcel. De son côté, Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux, a obtenu 31 contrats aidés au 2ème semestre, il en avait 62 au 1er, « or il y a dix ans, nous en utilisions 140 par semestre », indique-t-il avant de préciser : « D’autant plus que nous avons reçu la dotation cette semaine, à seulement dix jours de la rentrée. Chaque année, c’est la même bataille des chiffres. C’est fatiguant ».
La guerre est donc déclarée. L’AMDR a signé une motion rappelant la situation économique et sociale de notre Département. Les maires appellent l’Etat à « reconsidérer urgemment les besoins exprimés par les communes et le tissu associatif qui accompagnent les politiques publiques » et à mettre en place « un accord-cadre avec l’Etat sur ces dotations annuelles notifiées en début d’année ».
Enfin, les parlementaires de la Réunion sont interpellés pour qu’ils relaient cette demande. Trois d’entre eux, Huguette Bello, Patrick Lebreton et Jean-Claude Fruteau affirment avoir déjà interpellé le gouvernement sur ce sujet.