Lundi 21 juin 2009, le sénateur Jean-Paul Virapoullé participera au congrès de Versailles. Il attend de Nicolas Sarkozy « des orientations qui vont changer l’Europe et, je l’espère, changer le monde. Nicolas Sarkozy est le concepteur d’une autre mondialisation. On ne peut plus faire confiance à la mondialisation telle qu’elle est conçue par l’OMC, ni à l’économie virtuelle ».
Une directive communautaire propre au RUP
Le sénateur entend mettre sur le tapis lors du congrès de Versailles la difficulté pour les RUP (Région ultra-périphérique) d’appliquer les normes européennes économiques, dans un contexte régional sans clause de réciprocité. « L’Europe doit donner un statut économique à chaque DOM » déclare Jean-Paul Virapoullé, « face à des normes européennes qui ne tiennent pas compte des spécificités géographiques et régionales des régions ultra-périphériques. Avec le contexte régional de l’île, il est difficile de respecter des normes s’il n’y a pas de réciprocité ».
Alors que la LODEOM a été décriée par le monde économique de l’île dès décembre 2008, le sénateur se dit lui « heureux de constater que la LODEOM est attendue, avec une volonté de mise en œuvre rapide. Grâce à l’amendement que j’ai fait voter au sénat, pour le logement social, j’espère qu’en 2010, la Réunion deviendra un grand chantier du logement social pour les 40.000 familles qui en attendent un ».
Sauver la filière canne grâce à la prime bagasse
La visite du Premier ministre François Fillon, prévue pour le 9 et 10 juillet prochain, sera l’occasion, selon le sénateur, d’évoquer « l’importance de la prime bagasse pour sauver la filière canne. On n’a pas fait la prime bagasse pour la frime, mais pour sauver la colonne vertébrale de la filière agricole de la Réunion ».
Échec du PS : « l’appel au vote sanction n’a pas payé »
Quelques jours après les élections européennes, Jean-Paul Virapoullé n’a pas manqué de donner ses raisons de l’échec du PS : « Au lieu d’appeler à la construction d’une Europe politique et moins démocratique, le PS a appelé au vote sanction, mais les astuces politiques (cf Raffarin en 2004) ne marche qu’une seule fois ». Selon le sénateur, si le parti majoritaire du gouvernement a été conforté dans sa position dominante, « c’est parce les mesures engagées par Nicolas Sarkozy sont de réelles avancées sociales ». L’ancien maire de Saint-André prend comme exemples « le versement d’une prime de 200 euros sur les retraites et la participation à hauteur de 50% des entreprises sur les titres de transport, qui ont encouragé les électeurs à soutenir le président Nicolas Sarkozy ».