Le ministre des Outre-mer a pour la première fois évoqué la possibilité que l’état de catastrophe naturelle soit décrété dès le 15 janvier. Victorin Lurel répondait à l’intervention de la sénatrice Jacqueline Farreyrol, ce jeudi 9 janvier, à propos des conséquences économiques du passage du cyclone.
« Avec le cyclone Bejisa, ce sont des boutiques et hôtels inondés ou partiellement détruits, de même que les gites de montagne, 25 bateaux coulés, près de 30% du parc nautique endommagé, les jardins, forêts, parcs animaliers, l’aquarium de Saint-Gilles et les conservatoires botaniques qui ont subi des dommages importants empêchant leur réouverture au public », recense Jacqueline Farreyrol.
La sénatrice mais aussi présidente de l’IRT a par ailleurs insisté sur le fait que « la haute saison touristique court jusqu’en mars, les pertes d’exploitation subies nécessitent que la priorité soit donnée à la reprise des activités : il faut pour cela financer les réparations et le remplacement des équipements et matériels endommagés », affirme-t-elle.
La transmission mercredi soir par la Préfecture, au ministère de l’Intérieur et au ministère des Outre-mer, des demandes de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle formulées par les 24 communes de la Réunion « permet aujourd’hui d’agir vite », interpelle Jacqueline Farreyrol.
Déjà convaincu de la nécessité d’aller vite – « à la fin janvier » avait-il tout d’abord annoncé lors de sa visite samedi dernier – Victorin Lurel est allé plus loin. « Si le dossier est complet, l’état de catastrophe naturelle sera déclaré le 15 janvier », s’est-il engagé. Une promesse prise par le ministre après celle affirmée samedi à la Réunion que l’Etat « traitera de façon égalitaire les sinistrés de Bretagne et ceux de la Réunion ».