Le street artist avait découvert le lieu l’an dernier à l’occasion d’un jam lors de la dernière édition du festival international Réunion Graffiti, manifestation dont il est également le directeur. « En voyant le site, je m’étais dit que je souhaitais le repeindre entièrement avant qu’il ne disparaisse. La mairie de Saint-André m’a donné l’autorisation de le faire tout en m’allouant une équipe technique pour sécuriser les lieux », explique-t-il.
Une œuvre qui n’aurait pas pu se concrétiser sans l’aide de Mauvilac, qui a fourni à Eko les quelque 275 litres de peinture nécessaires pour concrétiser une de ses plus grandes performances. « C’est le plus gros et plus beau bâtiment que j’ai eu à peindre jusqu’à présent. Nous l’avons peint au airless, une sorte de pistolet à peinture et c’était très kiffant car pour moi qui suis un ancien tagger, j’avais l’impression de recouvrir le bâtiment qu’avec mes bboys et mes tags. Ce fut une belle expérience », poursuit le Dionysien.
Ce dernier a souhaité étendre l’univers de ses bboys en y rajoutant une petite touche mythologique en se basant – pour celles et ceux qui ont la référence – aux 12 temples des chevaliers d’or de l’animé Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF).
Toujours impliqué au sein de Réunion Graffiti, qui reviendra cette année pour une nouvelle édition « avec plein de surprises », Eko reviendra à Saint-Denis dans le quartier de Vauban pour terminer les fresques visibles sur les blocs qui jouxtent le Boulevard Sud. « Avec d’autres artistes, nous allons poursuivre le travail engagé l’année dernière dans le cadre de Réunion Graffiti. L’idée, c’est d’ouvrir des ateliers pour 14 artistes en peignant l’intérieur des appartements et créer une sorte de vivier artistique de résidence pendant toute l’année », poursuit-il avant de conclure. « Le but c’est le partage, c’est offrir la culture au plus grand nombre et faire vivre le street art à La Réunion ».
Les oeuvres d’Eko à retrouver sur sa page Instagram : https://www.instagram.com/ekolsa/