Il avait trouvé refuge depuis plusieurs mois sur la Côte d’Azur, mais la pugnacité des gendarmes qui enquêtaient depuis un an sur la mort d’une jeune Franco-Brésilienne a payé.
Après avoir reporté l’opération à plusieurs reprises pour cause de crise sanitaire, les forces de l’ordre ont interpellé Sylvain Kereneur ce lundi 31 mai à Antibes. Il a immédiatement été transféré en Guyane où les faits sordides qui lui sont reprochés se seraient déroulés.
Selon nos confrères de Nice Matin, le trentenaire originaire de l’ile de La Réunion a avoué le crime avant d’être mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé derrière les barreaux à Cayenne. Il encourt la perpétuité.
Après une simple dispute, il tente de brûler le corps
Le corps de Karina Gama de Souza, compagne du suspect, avait été découvert le 15 mai 2020, sur les berges d’une crique à Cacao, à une cinquantaine de kilomètres de Cayenne. Les médecins-légistes avaient diagnostiqué une mort par asphyxie.
Lors de sa garde à vue et face aux multiples preuves avancées par les enquêteurs, Sylvain Kereneur aurait indiqué qu’au cours d’une dispute, la veille du meurtre, la malheureuse se serait saisie d’un couteau dans le huis clos de leur domicile. « Je l’ai désarmée avant de lui mettre la main sur la bouche pour l’empêcher de crier« , aurait expliqué le mis en cause. Karina Gama de Souza aurait alors chuté et cessé de respirer, toujours selon ce dernier.
Le meurtrier présumé aurait alors placé le corps sans vie de la jeune femme de 23 ans dans un sac avant de l’emmener à Cacao, sur une plage, à bord de son 4×4. Il aurait tenté ensuite de la brûler. Plus tard, l’autopsie avait révélé que la victime était enceinte de quelques semaines au moment des faits présumés.
Devant les assises pour la mort d’une précédente compagne
Le parquet de Cayenne pourrait d’ailleurs décider prochainement de la réouverture d’une autre enquête sur un féminicide en date de 2006 qui avait envoyé le même suspect devant les assises de Guyane. Camilla Marques Pereira, une jeune Brésilienne, avait perdu la vie le corps brûlé. En 2015, défendu par l’actuel Garde des sceaux, Eric Dupont-Moretti, il avait bénéficié d’un non-lieu. Ce dossier criminel n’étant pas prescrit, Sylvain Kereneur, qui aurait vécu sept ans à La Réunion dans son enfance, pourrait avoir à répondre de deux féminicides.