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Saint-Joseph : Condamné deux fois en l’espace de trois jours

Le jeune homme d’à peine 18 ans comparaissait ce lundi pour des menaces de mort et des violences alors que vendredi il venait d’écoper d’une peine aménageable pour vol.

Ecrit par – le mercredi 06 octobre 2021 à 18H46

Une situation « désarmante » pour le tribunal qui a eu à juger en comparution immédiate le même individu en l’espace de 3 jours. Joël* sort vendredi de la salle d’audience avec une épée de Damoclès sur la tête, 9 mois aménageables et du sursis probatoire pour avoir participé à une série de cambriolages le mois dernier. 

Mais au lieu de profiter de cette chance que la justice lui a laissée, Joël va se laisser se submerger par ses émotions. D’abord, le soir même en retournant au domicile de sa mère. Celle-ci ne veut plus de lui à son domicile. Enervé, il casse la télévision à coup de pied. « J’étais énervé, j’ai pété les plombs », a-t-il expliqué à la barre. 

Il s’en prend ensuite dans la soirée de vendredi à samedi à son grand-frère envers qui il profère des menaces de mort. Le cadet soupçonne l’aîné d’avoir aidé les gendarmes à l’interpeller dans l’affaire des cambriolages. 

Puis le lendemain, en face à face, Joël agresse son grand-frère. « Je suis pas quelqu’un de violent mais là j’ai débordé », a-t-il tenté de convaincre les juges. 

« Qu’est-ce que la loi doit faire pour faire sens ? », s’est interrogé le parquet qui a requis 6 à 8 mois de prison ferme avec maintien en détention. 

Joël a été mis à la porte par sa mère à l’âge de 13 ans, a été SDF durant deux ans avant d’être placé en foyer, a fait valoir la défense de Joël en insistant sur son parcours chaotique. Le jeune homme tout juste majeur a connu également de nombreux passages devant le tribunal pour enfants. Sa copine de 17 ans, enceinte de 5 mois, est présente dans la salle ce lundi. Joël, qui a grandi sans son père, a assuré vouloir offrir un autre avenir à son enfant.

Ecartant la proposition de la défense de le placer sous bracelet électronique, le tribunal a condamné Joël à 4 mois ferme avec maintien en détention auxquels s’ajoutent les 9 mois prononcés vendredi. Il devra également régler 200 euros à sa mère pour la télé. « Je ne pourrai pas être là pour la naissance de mon enfant, c’est un peu dur quand même », a déclaré Joël, abattu avant de retrouver sa cellule.

*prénom d’emprunt

 

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