Le drapeau français dans une main, le drapeau malgache dans l’autre, les Français d’origine malgache de La Réunion, ont souhaité lancer un appel à La France “qui a avec Madagascar, a un passé commun et des relations privilégiées”, et aussi à la communauté internationale, pour le retour de la paix dans la Grande île.
“Cent morts, ça suffit”, criaient les manifestants. “Nous ne voulons plus vivre ce drame. Nous avons aussi des familles, là-bas”, indiquent un groupe de femmes. “J’ai été très affecté par ces événements, comme je l’ai été en 2002. Voilà que ça recommence”, déplore Andry.
Si le Collectif pour Madagascar est sans équivoque, “nous ne sommes ni pour l’un, ni pour l’autre, nous sommes pour Madagascar”, dans la foule, il y avait tout de même, les pro Ravalomanana et les pro Rajoeline. Cette divergence de point de vue a-t-elle dissuadé des personnes à prendre part à la mobilisation ?
“C’est peut-être un problème de communication”, tempère Andry. “Nous n’avons pas à faire ce choix. Notre seul objectif, c’est que la paix revienne à Mada”, ajoute Alain Couderc, conseiller municipal à la mairie de Saint-Denis.
“C’est essentiel, car en quelques jours le peuple malgache a perdu le bénéfice du développement économique entamé depuis 2003. C’est surtout l’agriculture et le tourisme qui en ont pâti. Aujourd’hui, les hôtels sont vides, les éleveurs ne savent plus comment écouler leur lait…”, explique Irma.
Et toujours selon notre interlocutrice, trouver du riz pour se nourrir, c’est le désespoir et l’espoir de tous les jours.