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Michel Vergoz : “On était en droit d’avoir au moins 20 cts sur le litre de carburant”

Le conseiller régional socialiste a participé ce matin, à l’assemblée plénière de la Région Réunion. Si Michel Vergoz a refusé de tirer à “boulets rouges” sur le Préfet, il attend lui aussi la plus grande transparence sur la composition du prix du litre de carburant, “avec factures et documents à l’appui”.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 25 novembre 2008 à 17H27

Les manifestations des transporteurs et surtout l’opacité autour du prix du carburant, ont été les seuls points à l’ordre du jour de l’assemblée plénière de la Région Réunion.
Michel Vergoz, conseiller régional socialiste, a ainsi réitéré son étonnement face à la situation actuelle. “Il y avait un protocole d’accord concernant la composition du prix du carburant, selon la Préfecture ce document a été remplacé par un consensus méthodologique”.
“D’accord”, dit le conseiller municipal de Sainte-Rose, “je ne mets pas la parole des pétroliers en doute, mais qu’ils nous fournissent le FOB (Free on board), les factures qui précisent à quel coût a été acheté le carburant”. Michel Vergoz demande également à la Préfecture de “jouer la transparence”.
“Cela fait dix ans que La Réunion s’interroge sur la qualité de son carburant, par exemple de sa teneur en soufre, et de la composition du prix du carburant à la pompe. Ça suffit! Il faut arrêter de prendre les Réunionnais pour des imbéciles”.
“Le coût du carburant n’a jamais été aussi bas depuis deux ans, le prix lui a augmenté en quatre fois, et n’est toujours pas redescendu à un niveau qui doit être le sien”.
Et pourquoi le prix à la pompe ne baisse-t-il pas alors que le prix du baril est à son plus bas niveau depuis deux ans ? Les pétroliers ont-ils réellement stocké du carburant alors que le prix du baril était au plus haut? Combien d’intermédiaires interviennent dans l’achat du produit? Les sociétés pétrolières ont-elles vraiment décidé de ne faire confiance qu’à un seul “trader“?
“C’est parce qu’il y a trop d’interrogations que nous devions être plus exigeants lors des récentes négociations” qui ont abouti à la fin de la manifestation des transporteurs. “On était en droit d’avoir au moins 20 cts sur le litre de carburant. Car, les pétroliers profitent aussi des structures portuaires financées par l’argent des contribuables”.
Ces mêmes pétroliers développent des stations service à leur enseigne tout au long des grands axes, sur des terrains appartenant également aux collectivités locales.
“Il y a de moins en moins de stations service indépendantes. Les sociétés pétrolières gagnent sur beaucoup de tableaux…”, selon Michel Vergoz.

 

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