Ce jeudi 20 novembre, de nombreux enseignants et étudiants de l’IUFM ont arrêté le travail pour protester contre la politique du ministre de l’enseignement Xavier Darcos.
Les revendications étaient multiples: les prochaines suppressions de postes dans l’éducation nationale, la suppression du Rased, la réforme du lycée et plus localement l’ITR (Indemnisation Temporaire de Retraite).
« Le gouvernement essaie de nous disperser et de faire passer des mesures comme il le souhaiterait« , lance au micro Gilles Leperlier, président de l’UNEF, ajoutant que « la masterisation de l’enseignement est un réel danger. Chaque université fera ce qu’elle veut, sans aucune prise en compte du côté pédagogique. Ces mesures provoqueront la suppression de 24.000 postes de fonctionnaires chaque année. Nous souhaitons maintenir le concours de l’enseignement à bac+3 et l’année de rémunération à bac +5 afin que les milieux modestes continuent à accéder à cet enseignement« .
Pour tous l’objectif du gouvernement est simple: faire des économies au dépend d’un enseignement pratique et pédagogique. « Tout le monde subit la manière dont les services publics sont gérés. Une gestion à but unique: faire des économies« , rappelle Marie-Hélène Dor, porte-parole de la FSU.
Mais dans l’assemblée, les points de vue divergent parfois… méthode pacifique ou plus agressive? Sur le papier (pétitions, lettres) ou dans la rue?
Parmi la soixantaine d’étudiants présents hier soir, une partie regrette le manque de communication au sein de l’IUFM: « nous sommes environ 700 étudiants et beaucoup n’étaient pas au courant de l’existence de cette assemblée générale« . D’autres déplorent le manque de prise de conscience de certains collègues étudiants qui ne « réalisent pas combien il est important d’agir« .
Pour pallier ces faiblesses, des actions ont été décidées. Samedi, un barrage est prévu sur le Barachois à 16 heures avec distribution de tracts. Puis lundi, à midi, du côté de l’IUFM, tous les étudiants ainsi que les enseignants sont invités à prendre part à une réunion d’information et de mobilisation.
Et pourquoi pas, par la suite, voir un rectorat décoré pour les fêtes de fin d’année, une action symbolique à l’occasion de la visite d’Yves Jego, Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer et de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, et un forum début 2009 sur le service public.