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Éleveur de cabris assassiné à Saint-André: un des 5 suspects veut la liberté

Après la mort de José Moucaye en novembre 2019, battu à mort dans sa case par une bande d'individus qui en voulaient à son argent, quatre d'entre eux ont retrouvé la liberté en attendant leur procès pour assassinat et vol avec violences. Le cinquième demandait aujourd'hui le même traitement aux magistrats de la chambre de l'instruction.

Ecrit par – le mardi 30 mars 2021 à 17H31

Dimanche 24 novembre 2019, José Moucaye, un éleveur de cabris de Saint-André, était retrouvé mort gisant sous sa varangue. Le sexagénaire battu à mort avait agonisé seul pendant plusieurs heures dans sa case située vers Cambuston, au fond d’un long chemin de terre.

Cinq hommes sont suspectés d’avoir voulu lui voler l’argent de la vente de ses cabris qu’il gardait dans une boîte de médicaments cachée dans sa chambre à coucher. Son véhicule avait disparu le même jour avant d’être retrouvé dans un parking de la cité Fayard. Des empreintes relevées dans le véhicule avaient permis aux enquêteurs de confondre les individus mis en examen pour assassinat et vol avec violences et placés en détention provisoire.

Depuis l’ouverture de l’information judiciaire, tous clament leur innocence et se renvoient la responsabilité de la mort de l’éleveur.

A l’image de Jean-Valéry Soupou, qui demandait ce mardi 29 mars à la chambre de l’instruction d’être remis en liberté en attendant son procès devant la cour d’assises. 

« Ceux qui ont tapé Moucaye sont dehors » déclare le mis en cause aux 20 condamnations pour des vols avec violences aggravées. « Je suis pas dangereux, je reconnais avoir volé un sac de zamal ce jour-là et 150 euros mais quand j’ai quitté la case, Moucaye était vivant », renchérit le quadragénaire.

« En prison, on le traite d’assassin. Il a été pris à partie par 12 détenus, sa détention est un enfer », plaide l’avocate en défense, rappelant que les confrontations entre les suspects avaient eu lieu et que les versions des uns et des autres « étaient figées ».

Un appel à émeute à la Cayenne

La présidente de la cour rappelle cependant les nombreux rapports d’incidents qui émaillaient la vie du détenu Soupou et notamment « un appel à émeute relayé par une vidéo publiée sur Facebook » ainsi que « la pression sur les co-détenus » et, enfin, « la tentative de fabrication d’armes artisanales et la consommation de stupéfiants ».

Malgré ses supplications, l’homme à la tâche sur le front reste incarcéré à la Cayenne en attendant le prochain et dernier acte d’instruction de l’affaire : la reconstitution puis le renvoi devant la cour d’assises. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
 

 

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