Alors que La Réunion est touchée de plein fouet par la crise du Covid-19, le Medef a donné une conférence de presse ce mercredi pour faire part de sa contribution pour redynamiser l’emploi. « Il y a eu un arrêt brutal de l’économie, avec – 28% sur activité économique », a rappelé Didier Fauchard, président du MEDEF Réunion.
Pour renforcer l’emploi, l’organisation membre du réseau ANACT-ARACT propose de faire évoluer le plan PETREL (plan pour l’emploi annoncé par le président Macron lors de son déplacement en octobre dernier). Dix propositions, réparties en deux axes – le maintien de l’emploi et le développement de l’emploi et de l’insertion – ont été transmises au MEDEF National, mais également au Préfet de La Réunion, à la ministre des Outre-Mer et à la ministre du Travail.
Pour le MEDEF, cette évolution passe notamment par un renforcement du dialogue social dans les petites entreprises. Il propose « une expérimentation pour faire avancer le dialogue social dans les TPE, afin de surmonter cette crise, dans une vision partagée du développement économique et social. » Objectif : « accompagner les entreprises dans la formalisation d’un accord-type », a expliqué Didier Fauchard.
« 60% des salariés ont été placés en chômage partiel »
Autre point évoqué, l’activité partielle. « Il faut former sur la partie activité partielle. 60% des salariés ont été placés en chômage partiel à La Réunion. Ça montre la violence de la crise », a commenté le président du MEDEF local. Dans le cadre de la crise du COVID-19, le dispositif FNE-Formation est d’ailleurs renforcé de manière temporaire afin de répondre aux besoins des entreprises en activité partielle par la prise en charge des coûts pédagogiques. Il est accessible à toutes les entreprises qui ont des salariés en chômage partiel, par une simple convention signée entre l’entreprise et la Dieccte.
En matière de développement de l’emploi et de l’insertion, le MEDEF propose de renforcer le dispositif GADIAMB. « Nous proposons de renforcer la formation en entreprise par des modules à distance », indique Corinne Gully, présidente de la commission Emploi‐Insertion. Une formation qui s’axera notamment sur les nouvelles contraintes à respecter en matière de sécurité sanitaire (gestes barrières, protocoles sectoriels) ainsi que des compléments sur des modules digitaux pour permettre à tous les jeunes de pouvoir compléter leur bagage par la maîtrise des techniques digitales.
« Un coup de pouce à l’embauche »
Une aide au 1er emploi est également proposée. Cette mesure s’adresse aux 30 000 entreprises n’ayant pas encore de salariés. L’aide reposerait sur l’accompagnement de l’entrepreneur à recruter son 1er salarié, et reposerait sur 2 volets : une aide de 1500 euros sur 2 ans et 0 charge patronale pendant 2 ans. « L’idée c’est un coup de pouce à l’embauche qui permet au chef d’entreprise de se concentrer sur le redéploiement de son activité. Il faudrait que l’aide puisse être cumulée avec le dispositif Gadiamb », estime Corinne Gully.
Dernière proposition : une étude flash. « Il est impératif qu’une analyse à court terme sur les besoins de recrutement soit faite pour repérer les demandeurs d’emploi et les remettre à niveau voire les former. Il y a plein de personnes qui cherchent du travail et plein de métiers qui recrutent et c’est toujours difficile de faire l’adéquation entre les deux ». L’objectif étant pour le MEDEF, à horizon 6 mois – 1 an d’insérer 2000 demandeurs emploi sur la base d’une remise à niveau et d’une formation qualifiante adaptée.