« Du samedi 16 novembre au vendredi 29 novembre 2019, remise de 30 % sur les carcasses de jeunes bovins Boeuf Pays. L’accord de cette promotion est sous conditions de ne pas avoir de boeuf import pour pouvoir bénéficier de cette remise ». L’offre promotionnelle émise par la SICA RÉVIA avait fait grincer des dents UFC Que Choisir et la CLCV (association Consommation Logement Cadre de vie). [Dans un communiqué envoyé aux médias, les deux associations avaient dénoncé « un abus de position dominante du fait de cette remise liée à une clause d’exclusivité ».]urlblank:https://www.zinfos974.com/Boeuf-pays-CLCV-Reunion-et-UFC-Que-Choisir-OI-denoncent-un-abus-de-position-dominante_a146228.html
Face à ce nouveau coup porté à la filière boeuf, la SICA RÉVIA a décidé de porter plainte et de pousser les deux associations de consommateurs devant la justice pour diffamation.
Ce communiqué de presse a ainsi « des conséquences désastreuses pour l’ensemble de la filière », a pointé ce jeudi Me Djalil Gangate accompagné de Me Jean-Jacques Morel en conseil de la coopérative. Sur le fond, l’avocat Saint-Pierrois a assuré que la « filière est organisée de manière sérieuse » alors que le scandale de la leucose bovine a plané sur les débats. Si la maladie a « plus lourdement impacté la filière lait » , il y a eu une « décrue totale » dans la filière viande, a avancé Me Djalil Gangate qui a assuré également que « la SICA RÉVIA s’attelle à éradiquer cette maladie ».
« Ce n’est pas le coeur du sujet mais ce n’est pas neutre », a contextualisé la robe noire, notant que les cheptels du Japon, célèbres pour leur boeuf de Kobé mais aussi ceux d’Afrique du Sud, étaient également touchés par la leucose mais continuaient à être consommés voire prisés.
Au bénéfice de la coopérative des éleveurs bovins, 1 euro de dommages et intérêts pour une affaire de principe et « non pas symbolique » a été demandé.
Pour la défense des deux associations de consommateurs, Me Fabrice Saubert a précisé que la leucose n’avait pas été mentionnée dans le communiqué et que les écrits sont restés « dans le cadre de la liberté d’expression ».
Le délibéré est attendu pour le 28 octobre.