Des nouvelles du bébé paille-en-queue
Le bébé paille-en-queue sauvé de la noyade a séduit la toile. Nous sommes allés lui rendre visite pour vous.
Ecrit par Sophie-Fontaine,-Alexandre-Robert – le mercredi 25 janvier 2023 à 16H36
Le centre de soins de la Société d’Etudes Ornithologiques de la Réunion (SEOR) à Saint-André abrite depuis quelques jours un tout petit paille-en-queue mâle, en plus des dizaines d’autres animaux recueillis chaque jour par les bénévoles. Le poussin a été trouvé le 6 janvier dans la rivière des Rempart par une Saint-Joséphoise qui a eu le bon réflexe de contacter la SEOR.
“Il était très jeune. Il a dû le trouver juste après l’éclosion, il avait encore le petit diamant au bout du bec qui permet de briser la coquille de l’œuf », relate Leon Chevillon, chargé de mission oiseaux marins à la SEOR.
La toute petite boule de plumes aux yeux noirs ne pesaient que 46 grammes à son arrivée au centre mais a depuis repris des forces. Mais avant que l’oiseau s’élance dans le ciel réunionnais, il lui faudra bien trois mois de récupération grâce au travail des soigneurs.
Le cas du sauvetage de cet oiseau, qui n’est pas identifié par un nom mais par un numéro (56), est peu courant mais n’est pas isolé :
“Ce bébé paille-en-queue fait beaucoup parler de lui, mais ce n’est pas le premier et ce ne sera pas le dernier malheureusement. C’est assez rare qu’on en voit d’aussi jeune, mais on en a quelques-uns par an”, explique Léon Chevillon qui poursuit,
« c’est devenu assez dur pour les paille-en-queue de se nicher. C’est une espèce qui aime bien nicher au sol mais il y a beaucoup de rats, de chiens errants qui vont déranger les sites de nidification ».
De plus en plus de pailles-en-queue vont nicher en zone urbaine, jusque dans les jardins des particuliers. Les petits peuvent alors être victimes d’attaques par d’autres espèces.
Que faire si l’on en trouve ?
Si l’on aperçoit un poussin paille-en-queue isolé, “il faut évidemment lui porter secours”, rappelle la SEOR. En revanche, si un paille-en-queue est seul dans son nid, il ne faut pas y toucher. L’animal n’est pas forcément en danger.
En cas de doute, il est préférable de contacter l’association au 0262 20 46 65 .
Le bébé paille-en-queue recueilli en début de mois est entre de bonnes mains. La SEOR rappelle qu’il s’agit d’un animal sauvage qui sera relâché une fois sur pattes mais ses aventures ne seront plus suivies.
L’association ne lui donnera pas de prénom. Mais nul doute que les internautes rivaliseront d’imagination. À vos claviers !