Tout commence le 26 décembre 2016, dans la commune de Saint-Benoit, lorsque l’équipe médicale du SAMU, intervenue en début de soirée sur appel d’une famille, constate le décès Mariame I., âgée de 62 ans.
Les pompiers sont déjà présents sur les lieux et indiquent que la victime était allongée sur le sol à leur arrivée. Ils ont constaté qu’elle présentait des bleus sur le visage, la poitrine, le ventre et les cuisses. Ils précisent que deux femmes étaient présentes dans l’appartement et que l’une d’elle pratiquait un massage cardiaque sur la victime.
Le médecin du SAMU constate alors le décès de la victime. Pour autant, il en informe la compagnie de gendarmerie de Saint-Benoit car le certificat est délivré mais conclut à un décès avec obstacle médico-légal. S’en suit une enquête préliminaire.
Les membres de la famille, dont les deux accusées, seront entendus et une perquisition sera effectuée au domicile de la défunte qui vit dans l’appartement familial commun. Une autopsie est alors pratiquée sur la victime qui met en évidence que le décès est consécutif à un mauvais traitement physique sur la pauvre femme.
L’enquête mettra en exergue que Sofia I. et Sabeira I., les deux sœurs de la victime, étaient à l’origine des violences commises depuis plusieurs jours, mais en particulier le 26 décembre 2016, jour du décès. Elles se justifieront en expliquant que ce déferlement de coups était dû à l’incontinence de leur sœur et à son refus de se laver, ce qui les avait particulièrement énervées. Les deux femmes reconnaitront qu’elles avaient toutes les deux porté des coups à leur sœur. Elles seront alors mises en examen pour avoir volontairement commis des violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner.
Les jurés de la Cour d’Assises auront trois jours de débat pour avoir une intime conviction afin de décider de la culpabilité ou non des deux accusées. Le verdict sera rendu mercredi 8 septembre dans la journée.