« Cette colère c’est aussi une colère parce que certains ont le sentiment de faire leur part et de ne pas être récompensés de leurs efforts », a-t-il tenté d’apaiser le jeu. Face à cette grogne sociale, le président a énuméré toutes les mesures qu’il présente comme autant de réussites de sa politique, à commencer par la baisse du chômage avec 1,7 million d’emplois créés ces six dernières années.
Le travail fait ainsi partie du premier pilier de ce qu’il a appelé les « trois chantiers ». Sur ce même volet, il a affirmé vouloir « engager la réforme du lycée professionnel pour que le plus grand nombre de nos adolescents et de nos jeunes accèdent à des formations qualifiantes et à l’emploi ». Il compte aussi « redoubler d’efforts pour ramener vers le travail les bénéficiaires du RSA » mais aussi « réindustrialiser » le pays.
Borne va détailler la feuille de route
Le deuxième chantier évoqué est celui de la justice. « L’Etat de droit est notre socle. II n’y a pas de liberté sans lois, ni sans sanctions envers ceux qui transgressent le droit des autres », a-t-il lancé avant d’évoquer la création de 200 brigades de gendarmerie en province afin de « lutter contre toute forme de délinquance ». Dans la continuité des mesures engagées en faveur de la justice, l’Etat continuera à recruter plus de 10.000 magistrats et agents. « Des annonces fortes » sont attendues dès le mois de mai à ce sujet.
Enfin, le « troisième chantier » porte sur « le progrès pour mieux vivre ». Le président a tenté pour cela de partager sa vision « pour que chacun d’entre vous retrouve la certitude que nos enfants pourront bâtir une vie meilleure ». Et l’exemple doit d’abord venir des services publics, a-t-il expliqué.
Quelques mesures sont ainsi dévoilées parmi lesquelles une meilleure rémunération des enseignants, un accompagnement plus étroit des élèves dans certaines matières comme le français ou les mathématiques, une plus grande place au sport à l’école et le « remplacement systématique des enseignants absents ».
Sur le volet de la santé, Emmanuel Macron promet de « rebâtir notre système » en désengorgeant les services d’urgence et corriger la pénurie des médecins traitants d’ici la fin de l’année pour les 600 000 patients atteints de maladie chronique.
Le chef de l’Etat a promis de faire un premier bilan de ses annonces le 14 juillet. « Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France », a-t-il pris l’engagement. Il revient désormais à la Première ministre Elisabeth Borne de donner plus de détails sur cette feuille de route la semaine prochaine.