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Festi Yacht de Bourbon: La subvention régionale qui fait débat

La société Festi Yacht de Bourbon et la Région sous le feu des critiques. La commission permanente de la Région a validé ce 29 septembre une subvention de 570.000 euros pour un projet touristique de balade en mer, du marché forain de Saint-Paul au chantier de la NRL. En pleine tempête, les deux entrepreneurs défendent leur projet.

Ecrit par PB – le vendredi 02 octobre 2015 à 13H20

Ils sont pointés du doigt ces deux derniers jours pour une subvention de 570.000 euros accordée par la Région dans le cadre de leur projet d’organisation de sortie en mer sur un catamaran de 22 mètres.

 « Qui sont ces entrepreneurs ?  Sur quels fondements techniques la région Réunion s’est fondée pour prendre une telle décision ? » Même le candidat aux Régionales Jean Hugues Ratenon demandait à ce que toute la lumière soit faite.

Franck Geneste et Thibaut Gasparoux, les gérants de la société Festi Yacht de Bourbon, sont restés coi en découvrant dans la presse qu’ils étaient au coeur d’une affaire de subvention polémique attribuée par la Région. 

« Nous ne comprenons pas pourquoi notre projet fait l’objet d’autant de suspicions alors que nous avons respecté toutes les étapes sans pour autant bénéficier de soutien d’élus à la Région ni d’autres élus où que se soit d’ailleurs« , avance Franck Geneste, co-gérant de la société.

L’idée de proposer des sorties en mer atypiques, il l’a eue après avoir été licencié de son poste de directeur général de Croisière et Découverte en juillet 2013. « Je me suis retrouvé au chômage et j’ai décidé de créer ma propre entreprise en fonction des compétences que j’avais déjà« . Avec sa femme, ils commencent par vendre leur maison et montent les premiers statuts de l’entreprise effectivement sur la base d’1 euro « sachant très bien que cela ne sert à rien d’avoir un capital plus important si le projet n’aboutit pas« .  Thibaut Gasparoux le rejoint ensuite. « Nous travaillions tous deux pour Croisière et Découverte et je tiens à préciser que notre contrat n’était pas soumis à une clause de non concurrence« , affirme-t-il.

 

 

« Personnellement j’ai investi plus de 200.000 euros »

Sollicitant les conseils d’experts comptables privés et d’indépendants spécialisés dans le montage de dossier de subvention publique, ils augmentent le capital de la société de 100.000 euros en juillet dernier. Pour un business plan qui se présente de la manière suivante : 400.000 euros d’apports des 5 associés, 700.000 d’emprunt à la banque plus 570.000 de subvention accordée par la Région à travers le Feder.  » Cela fait deux ans et demi que je travaille sur ce projet. Nous sommes deux chômeurs qui créent leur propre emploi en essayant d’obtenir des subventions, comme le ferait n’importe qui« , assure Franck Geneste. 

Pour le chef d’entreprise de 45 ans, la faisabilité technique de son projet n’est plus à démontrer. « J’ai un plan à l’échelle transmis par le Port maritime certifiant que le catamaran de 22 mètres aura toute sa place en stationnement à la Pointe des Galets. Nous utiliserons le ponton de servitude de la nouvelle darse du Port de plaisance que pour l’embarquement et débarquement des passagers« . 
 

 

Au sujet des trajets des balades, Franck Geneste explique être pleinement conscient de l’impossibilité à l’heure actuelle de débarquer sur le ponton de Saint-Paul. Il raconte avoir rencontré les élus de la mairie deux à trois fois pour leur soumettre des idées d’aménagement. Ces derniers lui ont fait part de la difficulté de faire des travaux en raison d’un manque de financement mais que le projet serait à l’étude. Pour la visite du chantier de la Nouvelle route du littoral, il affirme vouloir simplement proposer une activité dans le tourisme industriel ayant déjà constaté l’intérêt du public.

Au final, et Franck Geneste le déplore « cette fuite émanant d’une personne de la commission permanente qui est censée être confidentielle, porte atteinte à un projet d’ activités de sortie en mer atypiques basée sur le recrutement de compétences locales existantes« .

 

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