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100 000 euros d’amende douanière pour celui qui jure « n’y être pour rien »

Lors de ses deux procès, un vrai-faux trafiquant a juré que si 48 kg de zamal avaient été découverts dans son coffre de voiture et 33 kg d'herbe séchée dans sa chambre à coucher, il "n'y était pour rien". Ce jeudi, la cour d'appel l'a condamné à une peine de prison aménageable et aux 100 000 euros d'amende requis par les douanes.

Ecrit par Isabelle Serre – le jeudi 23 septembre 2021 à 08H42

Jean-Luc T. [n’a jamais varié dans sa version des faits]urlblank:https://www.zinfos974.com/100-000-euros-Amende-record-requise-par-les-douanes-contre-un-vrai-faux-trafiquant_a173381.html qui l’ont envoyé en prison et condamné à une amende douanière astronomique : 100 000 euros.

Le Saint-Paulois a toujours dit qu’il avait acquis un terrain pour y construire deux maisons, il y a cinq ans. Cependant, il n’avait jamais eu les moyens de mettre son projet à exécution. Des plants avaient régulièrement poussé sur le fameux terrain.

Le 31 mars dernier, il avait chargé 48 kilos de branches de zamal dans le coffre de sa voiture « pour aller les jeter dans une ravine ». Manque de chance, il avait été pris sur le fait par les gendarmes. En perquisition, les militaires avaient découvert dans sa chambre à coucher 33 kilos supplémentaires d’herbe séchée.

Une balance de précision « pour faire des crêpes »

En première instance, le quadragénaire avait été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Mais la peine infligée avait été jugée insuffisante par le parquet qui avait fait appel, et bien trop sévère par le prévenu qui avait fait de même.

À son domicile, les enquêteurs avaient également mis la main sur une balance de précision – « pour faire des crêpes pendant le confinement » – selon Jean-Luc T. – un cahier indiquant des quantités et des sommes en roupies, ainsi que des numéros de téléphone de l’île Maurice. « Il est en contact avec des pensions, des hôtels, des taxis, pour organiser des vacances en famille », a plaidé l’avocate de la défense. La robe noire avait précisé que les services des douanes appelés sur les lieux pour effectuer une saisie avaient omis de préciser les quantités découvertes dans leur procès-verbal, cet « oubli » devant mettre fin à la procédure. D’autre part, la quantité « n’étant pas importée », mais « trouvée sur place » , cette saisie ne devait pas entraîner une amende.

Après en avoir délibéré, la cour d’appel a rendu ce jeudi sa décision. Jean-Luc T. est condamné à une peine de 6 mois de prison aménageable (contre 3 ans requis) et à la même amende record de 100 000 euros dont il devra s’acquitter auprès des services des douanes.
 

 

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