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Premier bilan à mi-parcours du Tour de France à la Voile

L’ensemble des équipes du Tour de France à la Voile se sont affairées avant-hier au démâtage et au grutage de leur M34 une fois le dernier parcours en Atlantique bouclé. C’est par la route que les bateaux vont retrouver la Méditerranée avant d’attaquer dès le 17 juillet les derniers milles de l’épreuve avec trois ralliements […]

Ecrit par . – le vendredi 15 juillet 2011 à 07H15

L’ensemble des équipes du Tour de France à la Voile se sont affairées avant-hier au démâtage et au grutage de leur M34 une fois le dernier parcours en Atlantique bouclé. C’est par la route que les bateaux vont retrouver la Méditerranée avant d’attaquer dès le 17 juillet les derniers milles de l’épreuve avec trois ralliements et les traditionnels parcours banane à chaque étape : Gruissan, Port-Camargue, Marseille et la Seyne-sur-Mer.
 
De nouvelles configurations
 
Ce ralliement exceptionnel sur les routes du Sud annonce de nouvelles configurations de régates avec un plan d’eau méditerranéen parfois difficile à appréhender, oscillant entre une brise légère et un vent puissant. Noé Delpech, Mayeul Dalleau, Baptiste Galaup et Florent Auber, tous originaires de l’île de la Réunion, sont attendus à bord du M34 "Île de la Réunion – Ville du Port" pour courir ce final sur la Grande Bleue.
 
Un premier bilan
 
Cette transhumance vers le Sud est aussi l’occasion de dresser un premier bilan. Laurent Berjon, numéro 1 à bord depuis le lancement de l’épreuve à Dunkerque, a effectué avant-hier à Royan sa dernière virée sur le M34. Tout comme Fred Dalle, manager du projet, qui repart "avec un autre sourire" pour se préparer aux Jeux des Îles de l’Océan Indien en août prochain. Deux équipiers que l’on voit repartir vers leurs terres avec regret, tant leur enthousiasme et leur professionnalisme, en mer comme à terre, auront été précieux à l’équipage sur cette première partie du tour.
 
Laurent Berjon : "On a tous découvert le bateau très tard, à notre arrivée à Dunkerque. Ce sont des conditions de prise en main vraiment pas évidentes sur le Tour de France à la Voile qui est une épreuve majeure sur le circuit international. L’équipage s’est tout de suite donné à fond et on a pu avoir un bateau compétitif rapidement. Nous avons inévitablement eu une phase d’apprentissage sur les premiers jours de la compétition. Ensuite, on a eu une progression très rapide grâce à l’arrivée de personnes très positives au projet et à Gabriel Jean-albert, notre skipper sur cette première partie du tour, qui fait ressortir le meilleur de chacun. Plus récemment, des problèmes de matériel et de trop fréquentes rotations d’équipiers font que l’on doit repartir à chaque fois de zéro et le transfert de compétences est difficile. La présence à bord de jeunes réunionnais non rompus aux difficultés de navigation extrêmes de nuit, comme sur le dernier ralliement vers Royan, fait qu’on n’a pas pu courir dans des conditions normales de compétition. Il était nécessaire de privilégier la sécurité. C’est à la fois la base du projet réunionnais : celui de faire naviguer des jeunes de la Réunion sur des compétitions de haut niveau et de les former à la course au large. Pour la suite du tour, je pense que le podium amateur n’est pas verrouillé. Tout est encore possible en Méditerranée pour la Réunion."
 
Fred Dalle : "On savait depuis le début que notre équipage ne pouvait pas atteindre son meilleur niveau vu la précipitation dans laquelle nous avons monté le projet. Certains navigants ne pouvaient pas être disponibles aussi longtemps que nous l’aurions souhaité. Personne n’est payé à bord et beaucoup prennent sur leur temps de vacances. C’est à partir de Calais qu’on a commencé à sentir l’équipe se roder et à gagner en performance. Cela a été pour moi une période faste dans les résultats et le fonctionnement à bord. L’équipage s’est ensuite rajeuni, encore une fois pour des raisons de disponibilité mais aussi parce que le projet a pour ambition la formation des jeunes à la compétition. Nous avons à bord des personnes âgées de 16 et 17 ans et au total, quatre personnes de moins de 26 ans. C’est donc normal que ces marins s’aguerrissent et acquièrent de l’expérience, et il faut bien leur offrir cette occasion d’apprendre.
Plus personnellement, j’ai pris énormément de plaisir à naviguer sur ce bateau, notamment avec ceux que je connais sur l’eau depuis des années. Sur les dernières courses, l’équipage était moins mature et bien plus léger en poids Il ne faut pas oublier que le M34 est un bateau surpuissant où le poids à bord est primordial. Le nouveau skipper ressent certainement plus de pression après les performances du début du tour et une configuration d’équipage différente. D’autant qu’on n’a pas eu la chance avec nous dernièrement ; on a déjà pointé deux fois en cinquième position mais on s’est vus perdre dix places sur une erreur de manœuvre ou sur la casse du spi. Il faut savoir faire preuve d’humilité et ne pas oublier d’où l’on vient. On connaît cette épreuve qui est nourrie de hauts et de bas. L’an dernier quand on avait gagné le ralliement de Dieppe à Pleneuf Val André, on avait fait un hors temps la veille. J’ai donc bon espoir pour de meilleures performances avec l’équipage à venir en Méditerranée
".

 

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