« Le 9 octobre dernier, on a adressé un courrier aux candidats leur demandant de se positionner sur l’actuel schéma départemental des carrières », explique Lilian Reilhac, l’un des porte-paroles. Leur requête : un engagement de la part des politiques d’entamer une procédure en annulation de la révision du schéma en date du 26 août 2014.
Seuls deux d’entre eux ont répondu officiellement, il s’agit d’Huguette Bello et de Thierry Robert. La tête de liste du rassemblement de gauche s’est engagée « à ne pas lancer d’exploitation du site de Bois Blanc et à agir pour la qualité de vie de ses riverains », quand le candidat du LPA a affirmé vouloir « mettre en place un schéma qui réponde aux exigences environnementales, économiques et sociales ».
« Nous sommes apolitiques »
Didier Robert avait quant à lui déclaré sur les médias qu’il organiserait « une consultation populaire sur ‘importer ou ouvrir des carrières d’exploitation à la Réunion’». Pour le collectif, non seulement cette consultation a déjà eu lieu par le biais de la chaîne humaine du 7 juin dernier et des pétitions lancées, mais en plus, il est « hors de question de faire porter la responsabilité aux Réunionnais ».
D’autant plus que pour Antonia Cadet, « il s’agirait de répondre à la proposition « soit on détruit Madagascar, soit on détruit notre île », c’est un choix impossible à faire ». Par ailleurs, le collectif regrette que l’engagement pris par le président le 15 juin dernier de demander au préfet la suspension de l’arrêté concerné soit resté lettre morte.
A quelques jours du premier tour des élections régionales, les membres du collectif ont tenu à lancer un appel à tous les citoyens, « même à ceux qui n’ont pas suivi les programmes ou qui n’ont plus foi en la chose publique », en les invitant à voter utile. « Nous sommes apolitiques, donc nous ne donnons pas de consigne de vote. Par contre, à partir des réponses de certains candidats et du silence des autres, chacun en son âme et conscience doit faire son choix ».