Le mouvement La Politique Autrement passe à la vitesse supérieure au Tampon. Vendredi dernier, en présence du chef de file Thierry Robert, Laurent Boyer a été officiellement investi de la tête de liste pour les municipales.
Le reste de la liste quant à elle « se précise », annonce-t-on au QG de campagne. A 42 ans, Laurent Boyer compte bien faire valoir son expérience professionnelle comme un gage de crédibilité notamment dans ses promesses économiques. Muni d’un diplôme de comptable (DPCF), l’homme s’est ensuite réorienté dans le bâtiment où il est devenu coordinateur sécurité sur les chantiers (CSPS) et incendies (SSI).
Serait-ce pour mieux éteindre les braises qui couvent à chaque conseil municipal au Tampon ? Laurent Boyer annonce en tout cas l’ambition du LPA sur cette commune où l’élection paraît « ouverte ».
La fibre de l’entrepreneur en forme de leitmotiv, Laurent Boyer esquisse les grandes lignes de son projet pour la ville. « Il nous faut être constructif, rencontrer les entrepreneurs, privilégier les partenariats public/privé (PPP)« . Répétant que la question de la création d’emplois n’est pas du ressort du maire, il entend cependant « favoriser l’activité économique par l’implantation d’une zone industrielle et artisanale ». Bien que présente sur les terres du Tampon, cette dernière est « minuscule« , retient Laurent Boyer. Implanter une patinoire au Tampon « avec de la vraie glace » fait partie de ses promesses tape à l’oeil. Il n’en dit pas plus mais semble déjà très sûr de faire aboutir un tel projet. Un autre défi attend Laurent Boyer dans la 4e plus grande commune (en terme de population) avec ses 76.000 habitants dont 57.000 inscrits sur les listes électorales.
« J’ai l’impression qu’on veut cacher des choses aux Tamponnais »
« Lorsque Thien-Ah-Koon a quitté ses fonctions fin 2005, l’encours de la dette atteignait les 35 millions d’euros. En 2010 avec Didier Robert 80 millions. Au 31 décembre 2012, il atteignait les 92 millions d’euros ». Plus déroutant et inexplicable à ses yeux, l’annuité de la dette est passée de 9 millions d’euros en 2011 (pour un encours de 104 millions) à 11 millions en 2012 (pour un encours de 92 millions d’euros. Problème au niveau des taux d’emprunt ou autre explication ? « J’ai l’impression qu’on veut cacher des choses aux Tamponnais », pressent-il. Le LPA a saisi la CADA* pour que tous les éléments en possession de la mairie du Tampon lui soient communiqués. Réponse attendue le 5 décembre.
Faire campagne au Tampon sans parler des problèmes de distribution d’eau ne serait pas une vraie campagne. « Le maire se vante d’avoir résolu les coupures, il n’a rien résolu du tout. Des travaux viennent d’être engagés. Tout est financé mais sur fonds propres sans solliciter de fonds européens. L’eau : ce n’est pas la mairie seule qui pourra la régler mais avec la CaSud, le Conseil général… », ajoute-t-il. « Créer des retenues, séparer les réseaux d’eau potable des réseaux agricoles pour prendre en compte la ruralité de la commune », voilà des pistes de travail qu’il compte creuser. Enfin, le Tampon est selon lui « trop tributaire des eaux superficielles et donc exposé à la moindre intempérie. On devrait s’intéresser au forage », s’engage le candidat qui déplore « les rustines » sur le réseau. « Pour régler le problème de l’eau au Tampon, il faudrait investir chaque année entre 5 et 10 millions d’euros pour traiter le problème à la source ». La formule prêterait à sourire si elle n’engageait pas l’exaspération de nombreux foyers tamponnais.
*La commission d’accès aux documents administratifs