Au revoir l’Arer (Agence Régionale de l’Energie Réunion), bienvenue à la SPL Energie Réunion. Bienvenue pour les élus de la majorité régionale… on ne peut pas en dire autant pour ceux de l’opposition, qui ce matin, lors de l’assemblée plénière de la collectivité, ont montré leur scepticisme avant le vote de la création de la SPL Energie Réunion.
Si la Région Réunion s’est attachée, en préambule des discussions, à présenter sous forme de diaporamas, les raisons de ce changement ainsi que les enjeux de la transformation de l’Arer en SPL Energie Réunion, les conseillers régionaux de l’opposition n’ont pas pour autant été convaincus.
Premier argument donné par André Thien-Ah-Koon, la multiplicité des organismes n’est pas souhaitable. « Ils ont un coût important. Ils se développent, s’intensifient, le nombre d’emplois augmente… Si bien que cela conduit à des déboires financiers« , dénonce l’ancien maire du Tampon qui n’hésite pas à comparer ce type de déboires à la situation actuelle de la ville du Sud…
Plus que la remise en cause de la création de la SPL, l’élue du groupe de l’Alliance, Rahiba Dubois, a appuyé son argumentation sur le manque d’information : « Ces orientations n’ont jamais été évoquées, le débat de fond n’a jamais eu lieu« , reproche-t-elle.
L’opposition demande plus de cohérence et de débat
Pour le conseiller régional du Parti socialiste, Alain Telegone, « la Région manque de cohérence sur plusieurs points comme le nombre d’administrateurs et leur poids au sein de cette SPL. Alors pourquoi tant de précipitations pour la création de cette structure M. le président? Est-ce seulement pour nommer un PDG?« , ironise-t-il.
Michel Lagourgue ou encore Catherine Gaud reviendront sur le sentiment commun à l’opposition que cette SPL Energie Réunion n’est pas suffisamment présentée, travaillée et débattue.
Le président de la Région, Didier Robert, précisera pour sa part que la SPL Energie Réunion correspond à une « démarche qui fait écho à une logique de cohérence pour regrouper tous les différents acteurs du secteur et travailler sur les questions de l’énergie. Une réponse aux limites d’intervention rencontrées par l’Arer« .
A l’image du Cost mis en place dans le domaine touristique, c’est la même logique qui est ici retenue avec l’installation d’un comité stratégique comprenant EDF, Ademe, Sidelec, Région, Conseil général et Etat. Selon Didier Robert toujours, les missions de l’Arer seront reprises intégralement par cette nouvelle structure, et des missions nouvelles lui seront confiées dans le cadre de la maîtrise d’ouvrage délégué sur certains projets, de rénovation thermique, de précarité énergétique, etc…
[La disparition de Gerri ]urlblank:http://www.zinfos974.com/Guy-Dupont-Gerri-Je-regrette-la-methode_a52511.html a enfin été évoquée à cette occasion. C’est Rahiba Dubois qui en a fait la remarque : « L’idée de sa disparition est terrible. Quelle va être la valeur ajoutée de la SPL? Le rapport n’est manifestement pas mûr« , argue-t-elle. Le projet Gerri, destiné à faire de la Réunion un territoire d’innovation en matière d’énergie renouvelable, avait été plébiscité par les responsables politiques. La SPL Energie Réunion de Didier Robert détient les mêmes ambitions.
En bref :
Les Sociétés Publiques Locales constituent une nouveau mode d’intervention à la disposition des collectivités locales. Elles sont compétentes pour exploiter des services publics à caractère industriel ou commercial ainsi que toutes autres activités d’intérêt général.