Le 29 mai dernier, dès sa sortie de prison, Jean-Willy, condamné le 20 janvier 2021 à 6 mois avec mandat de dépôt pour des violences sur sa compagne, a enfreint une de ses obligations. Alors qu’il a l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime, il s’installe chez elle. Les violences reprennent. Jean-Willy se retrouve donc ce lundi devant un tribunal, en comparution immédiate, pour le même type de faits, commis sur la même victime.
Si le prévenu arrivé menottes aux poignets a obtenu un renvoi le 29 décembre prochain dans le but de préparer sa défense, le tribunal doit encore juger de son maintien en détention.
Le père de deux enfants en convient, son casier est « désastreux » , celui-ci ayant déjà été condamné pour des affaires de stupéfiants auxquelles se sont ajoutés des faits de recel de vol, de vol en réunion puis de violences conjugales. « À la base, je ne suis pas quelqu’un de violent, je suis quelqu’un de simple », explique-t-il à la barre. Et pour se justifier, déclare que « la vie ne m’a pas fait de cadeaux ». A 12 ans, son père lui a envoyé de l’acide chlorhydrique au visage, confie-t-il.
Au regard des risques de pression sur la victime et pour éviter la réitération des violences pour lesquels 2 jours d’ITT ont été délivrés, le parquet demande le maintien en détention. La victime est sous son emprise, elle a peur de lui. Il la surveille, pointe la vice-procureure.
Des réquisitions appuyées par la défense. Jean-Willy veut rester à la maison d’arrêt de Saint-Pierre pour préparer sa défense même s’il nie les faits qui lui sont reprochés. « Elle veut peut-être se débarrasser de moi. Je suis quelqu’un de franc mais je ne l’ai jamais menacée ni levé la main sur elle ». Le fond de l’affaire sera débattu dans un mois. En attendant, Jean-Willy est reparti en prison comme il le souhaitait.