S’il est amené à être élu en juin prochain, Olivier Hoarau souhaite revoir tout d’abord les dispositifs de formation via la mise en place d’une grande conférence territoriale, estimant qu’« il y a aujourd’hui un trop grand décalage entre la formation et l’emploi ».
Cette conférence réunira professionnels de la formation, sans oublier les services publics de l’emploi afin, dit-il, de « redéfinir les orientations et les axes de formation » pour qu’il y ait des formations qui mènent vers un emploi dans des filières à fort potentiel de développement comme celles de la construction en milieu tropical, des métiers de la mer ou encore de la réparation navale. « Il y a des entreprises qui sont prêtes à recruter dans ce domaine aussi bien des cadres que des agents pour exécuter des tâches importantes de l’activité », insiste l’édile portois.
« Formation et éducation aussi », poursuit la tête de liste Ansanm, avec la création d’une prime à l’équipement d’un montant de 500 euros à destination des lycéens et des étudiants en formation. Cette aide, qui ne se limitera pas à l’achat d’un ordinateur comme avec le dispositif POP, explique-t-il, leur permettra de financer l’achat d’un ordinateur ou du matériel pour leur formation professionnelle. Les dispositifs de bourse régionaux actuels devraient également connaître une refonte « afin de toucher le plus grand nombre et avec des montants plus importants ».
Olivier Hoarau milite par ailleurs pour une plus grande implication de la Pyramide inversée dans le domaine de la recherche et développement des entreprises.
L’idée de création d’une compagnie maritime régionale émerge
« Nous devons faire plus pour nos chercheurs et nos laboratoires péï » et pousser à la création des entreprises. Cela passera par la « libération du foncier économique » en créant plusieurs zones d’activité économique et artisanale. « Nous allons également travailler à l’internationalisation de nos entreprises car aujourd’hui il n’y a pas de cohérence, pas de soutien ni d’interlocuteurs. C’est ce que nous demandent les professionnels de l’export ici à La Réunion. Nous allons identifier un interlocuteur avec des axes bien précis et des orientations bien identifiées avec les entreprises sur la formation, la création d’entreprises, l’aide à l’export, avec le souci d’une inclusion la plus large possible », poursuit Olivier Hoarau.
Autre grand chantier que le maire du Port compte mener en cas de victoire le mois prochain, celui de la création d’une compagnie maritime régionale, « capitale pour le développement économique de notre île ». « Aujourd’hui, La Réunion passe à côté des grandes lignes maritimes et lorsqu’elles viennent ici, c’est un coût, sans oublier les contraintes qu’elles peuvent y rencontrer », estime le candidat.
Avec cette compagnie maritime, Olivier Hoarau veut permettre aux partenaires et aux acteurs économiques locaux, « dont certains sont déjà volontaires », d’augmenter leurs échanges dans le bassin indiaocéanique. « Cette compagnie sera au service des Réunionnais et des entreprises, dans une relation commerciale qui ne sera pas uniquement sur du Réunion/métropole ou Réunion/Europe mais aussi Réunion/Afrique du Sud ou Réunion/Madagascar ou Réunion/Inde », projette-t-il.