“Je me considère aujourd’hui comme lesbienne à tendance pansexuelle », confie celle qui est aussi non-binaire. « Je peux me sentir femme, je peux me sentir mec, ou ne pas me sentir femme ni mec. J’ai des attitudes”.
Issue d’une famille où la religion a une place importante, son coming out, elle l’a fait parce qu’on lui a forcé la main. “On a fait mon coming out pour moi. On est allé voir ma mère en lui disant ‘fait attention, Dominique, elle n’est pas claire, elle est lesbienne’”.
Aujourd’hui, au sein de l’association Orizon, elle accompagne le public LGBTQIA+ et mène des actions de sensibilisation sur ce thème auprès des plus jeunes.
“Quand on a sa singularité et qu’on l’affirme aux yeux des autres, ça dérange. Je pense qu’au fond c’est plus parce qu’ils se disent ‘tiens, lui, il peut faire tout ce qu’il veut, moi non’. L’authenticité des gens peut déranger l’autre (…). Il faut prôner l’acceptation, informer les plus jeunes, parce que ce sont eux l’avenir”, assure-t-elle.
Bien que Jess reconnaisse une évolution de mentalités ces 20 dernières années, elle constate une présence persistante de l’homophobie à La Réunion. L’association Orizon qui accueille et accompagne le public reçoit davantage de jeunes rejetés par leur famille et/ou victimes d’agressions et a d’autant plus besoin de nouveaux bénévoles pour lui venir en aide. Pour en faire partie, il faut se rapprocher de l’association, informe-t-elle.