Notre département vit sous un régime de couvre-feu depuis le 31 juillet. Modulé à 19H au lieu de 18 lundi dernier, cette nouveauté offre plus de facilité aux usagers de la route pour rentrer à leur domicile. Mais cette heure supplémentaire peut aussi être source de tentation.
C’est là toute la mission qui incombe aux gendarmes et policiers depuis vingt jours. Il s’agit à la fois de faire montre de dissuasion en multipliant les contrôles et donc d’être vus mais aussi gêner le moins possible les travailleurs qui, eux, disposent d’une [attestation]urlblank:https://www.zinfos974.com/Confinement-et-couvre-feu-Telechargez-l-attestation-de-deplacement_a171821.html .
C’était par exemple le cas ce jeudi soir à l’entrée de Saint-Denis par la RN6 à la sortie du pont Vinh San.
Un barrage de police y a été installé à partir de 19H30 pour filtrer les véhicules arrivant de l’ouest ou de la Montagne. Parmi eux, aucun contrevenant au couvre-feu sur les cinquante automobilistes arrêtés dans les quinze premières minutes du barrage, mais essentiellement des professionnels du secteur médical ou simplement des travailleurs rentrant à leur domicile.
« Ça fait un peu plus d’un an qu’on est dans ce format-là, entre confinements, couvre-feu et restrictions de circulation donc les gens sont rodés, c’est entré un peu dans la vie quotidienne », observe le commissaire Jérôme Besse, chef du Service d’intervention, d’aide et d’assistance de proximité. Le fait que les consignes semblent plutôt bien respectées ne signe pourtant pas la fin de la vigilance.
7 automobilistes contrôlés sur 100 circulent sans motif valable
« Ce type d’opération se fait quasiment tous les soirs. Ce jeudi, nous sommes en point statique avec un barrage filtrant donc on contrôle tout le monde mais chaque soir, les effectifs de police, dès 19H – 19H30 le font en dynamique dans la ville », informe-t-il.
Vendredi dernier 13 août, la Police nationale dressait un bilan du respect du couvre-feu après 1280 contrôles sur l’ensemble des quatre circonscriptions de Sécurité Publique que sont Saint-Denis, Saint-André, le Port et Saint-Pierre. 168 personnes « seulement », serait-on tenté de dire, ont été verbalisées à cette date pour non présentation d’un motif valable de déplacement.