Pour rappel, cet hommage est rendu chaque année depuis 2004 par les différents responsables associatifs chinois, zarab, kaf, malgache et malbar de l’île. Un volet cultuel a par ailleurs été initié depuis 2003 par la Fédération tamoule de La Réunion qui avait par ailleurs fixé cette date du 11 novembre, en souvenir du 11 novembre 1882, marquant la fin de l’engagisme à La Réunion, du moins dans sa forme originelle via les conventions franco-anglaises.
En faisant de cette journée en mémoire des engagés un temps fort de sa programmation culturelle, le Lazaret de la Grande Chaloupe, et à travers cet équipement, le Département, affirment leur volonté de contribuer à la valorisation et la diffusion d’une histoire dont les ramifications dépassent largement les frontières de la Grande Chaloupe.
Au niveau de la programmation, un temps de recueillement regroupant toutes les associations présentes (Fédération tamoule de La Réunion, Fédération des associations chinoises de La Réunion, Kafpab, Miaro et Zangoun) se déroulera entre 10h et 11h sur le bord de mer de la Grande Chaloupe. Toutes les associations vont procéder à leurs rituels et hommages aux ancêtres, suivi d’un temps de parole au Lazaret n°1 avec les discours des institutionnels et des présidents de ces associations. Parmi les nouveautés de ce 20e anniversaire, des visites guidées du parcours botanique « Métissage végétal » mais aussi de l’ancienne gare ferroviaire en partenariat avec l’association Ti Train. « Nous allons également organiser le Ron Lazaret, à savoir une scène ouverte pour que des artistes puissent s’exprimer sur cette histoire de l’engagisme », explique Jessica Play, responsable scientifique et culturelle du Lazaret de la Grande Chaloupe.
Si les sources historiques sur l’engagisme à La Réunion sont moins connues que celles liées à l’esclavage, la valorisation du site du Lazaret ces dernières années a permis de valoriser cette histoire et la partager avec un public le plus large possible, poursuit la responsable culturelle. « Nous travaillons beaucoup avec l’Éducation nationale en accueillant des scolaires en visite au Lazaret ou en participant à des projets pédagogiques avec les enseignants car il faut transmettre cette histoire aux jeunes générations », explique Jessica Play.
Outre l’apport humain, l’engagisme a également participé à l’enrichissement de la biodiversité sur l’île, à commencer sur le site du Lazaret. « Nous nous sommes rendu compte que des espèces présentes sur les sites des Lazarets 1 et 2 n’était pas dû au hasard. Elles avaient été plantées là par des engagés placés en quarantaine il y a plus d’un siècle à des fins bien précises, qu’elles soient alimentaires, médicinales ou cultuelles. C’est cet héritage sur nous présenterons ce samedi lors de l’exposition « Métissage végétal », poursuit la responsable du Lazaret.
Le programme de la journée d’hommage aux travailleurs engagés de La Réunion :
Accueil : 9h
Temps introductif : 9h30-10
Procession du Lazaret n°1 vers la mer : 10h-11h
- Hommage de la Fédération tamoule de La Réunion
- Hommage de la Fédération des associations chinoises de La Réunion
- Hommage de l’association Kafpab
- Hommage des associations Miaro et Zangoun
Discours des institutionnels : 11h30
Repas partage au Lazaret n°1 : 12h-14h
Temps culturel : 13h30-16h
- Visites guidées du parcours botanique Métissage végétal
- Visites guidées de l’ancienne gare ferroviaire avec l’association Ti Train
- Lo Ron Lazaret
Toute la journée :
- Visite libre du Lazaret n°1 et des expositions (Quarantaine et engagisme, Métissage végétal, Parcours botanique Métissage végétal)
- Recherches généalogiques avec le Cercle généalogique de Bourbon
- Visite libre du Lazaret n°2
- Visite libre des infrastructures ferroviaires avec l’association Ti Train
- Village associatif
« Nous nous sommes rendus compte que les espèces présentes sur le lazaret 1 et 2 n’étaient pas là par
hasard » !!!
qu’on nous explique comment ?
Comment des gens nourris, de passage sur ce site pour 40 jours ont ils penser à cultiver des espèces pour se nourrir et se soigner !!!!
Je pense qu’ils avaient d’autres préoccupations.
Si des espèces médicinales ou nourricières ont été cultivées c’était en prévision des passages.
Il est évident que je ne remets absolument pas en cause le savoir faire et toutes les compétences des engagés qui y sont passés mais plutôt ceux des administratifs qui gèrent le site actuellement.