Au tribunal, le prévenu et la victime sont présents. D’un côté, un gaillard presque trentenaire de 1m80 pour 80 kilos et de l’autre un septuagénaire de 1m60 pour 60 kg tout mouillé.
Face à la juge, le prévenu déclare qu’il avait voulu couper le rond-point, mais que la voiture avait freiné trois fois devant lui. Il était distrait lors du dernier coup de frein, ce qui a amené la collision. Il explique alors qu’il a arrêté son scooter, mais qu’il craignait que la voiture lui fonce dessus en marche arrière. C’est pourquoi il a ouvert la portière, pris les clés avant de sortir le conducteur de l’habitacle. Il affirme ne pas avoir fait plus.
Du côté de la victime, le récit est légèrement différent. « Il m’a sorti manu militari de la voiture. Il m’a jeté à terre et a appelé la police », explique le septuagénaire. Ce dernier se constitue partie civile et demande le remboursement des 380 euros de franchise pour la réparation de son véhicule.
« C’est un comportement qui interpelle. Il n’y a que du matériel d’abîmé, mais manifestement cela a provoqué un comportement violent », indique la procureure avant de souligner que le prévenu n’est pas connu de la justice. Elle requiert une peine de 70 de travail d’intérêt général, 70 euros d’amende et le remboursement des frais de réparation de la victime. Le tribunal va suivre ces réquisitions.