C’est l’endroit rêvé pour se promener, pique-niquer et observer une diversité d’espèces d’oiseaux notamment. La plaine du Gol et son étang est un écrin à préserver. Des centaines hectares de plans d’eau, de marais, de prairies humides… Le tout géré par plusieurs acteurs institutionnels mais aussi propriétaires privés.
Dans ses missions de gestion des milieux aquatiques, en collaboration avec le Conservatoire du littoral, propriétaire de 65 hectares, la CIVIS entend reconquérir et valoriser le site. La reprise de la compétence par l’intercommunalité devrait désormais simplifier les actions à mettre en place. En attendant la reprise de l’entretien de la zone naturelle par la SPL Eden et le doublement des effectifs, la lutte contre les espèces invasives a recommencé et les vestiges des anciens canaux, qui servaient auparavant à l’irrigation de la canne, ont été drainés, indique Stéphane Babonneau, directeur général adjoint de la CIVIS.
1 million d’euros d’aménagements
Egalement dans les cartons de la collectivité, la réhabilitation des sentiers mais aussi la fermeture de sentiers de traverse pour préserver les vasières, prairies et gravières. Ces espaces sont en effet autant de zones de quiétude pour les multiples espèces d’insectes et d’oiseaux dont des poules d’eau et des hérons striés.
Pour aider à la lecture du site naturel si riche, la signalétique et des postes d’observation vont également être installés, ajoute Olivier Bielen, délégué océan Indien au Conservatoire du littoral. L’aire de stationnement sera aussi réhabilitée. La livraison de ces aménagements est prévue pour fin 2022 pour un montant d’un million d’euros.
L’objectif est aussi de maintenir les activités humaines qui ont fait réputation de l’Etang du Gol, outre l’élevage réglementé, il s’agit de redonner ses lettres de noblesse à la filière de valorisation du joncs qui servent à empailler les fameuses « chaises du Gol ».
S’adapter face au changement climatique
Conjuguer la préservation des espaces naturels et les activités humaines face au changement climatique, un défi qu’ont accepté de relever Les ateliers de Cergy. L’association a été invitée à accompagner les collectivités locales à « élaborer des projets innovants en complément des programmes de planification classique », explique Véronique Valenzuela, la directrice de projet au sein de l’association. En partenariat avec l’Agence Française de Développement, la mission d’experts nationaux et internationaux doit pousser la réflexion sur l’adaptation des territoires insulaires face au dérèglement climatique en relation avec les acteurs locaux. Des pistes de solutions seront restituées le 8 octobre prochain.
Les Ateliers de Cergy prônent ainsi « une vision sur le long terme » et une méthodologie pluridisciplinaire fondée sur l’échange entre différents acteurs, qu’ils soient politiques, économiques, sociaux ou culturels. « Ce n’est pas un concours, il n’y pas de marché à gagner. Seul l’habitant à y gagner », résume Véronique Valenzuela, également géographe en France et au Chili.