« On aime ses bêtes mais on les abandonne. Alors il faut que par notre action commune nous arrivions à apporter une réponse à cette problématique ». Le président de la CASUD a, ce mardi, soulevé deux niveaux de responsabilité dans la lutte contre l’errance animale, celle de chaque citoyen propriétaire d’animaux domestiques mais aussi celle de la collectivité. Outre « la mauvaise image donnée à notre île », André Thien ah Koon a rappelé les dégâts que l’errance animale occasionne sur les élevages.
Après des années de réflexion, l’intercommunalité a donc décidé dans un premier temps de construire une nouvelle fourrière. La structure s’implantera sur une parcelle juste derrière l’actuelle. Elle comprendra un bâtiment administratif avec accueil du public, un local de stockage des denrées, une salle vétérinaire mais aussi 28 box pour une capacité d’accueil de 49 chiens et une chatterie pour 20 chats.
Dans un deuxième temps, le refuge géré par la SPA sera réhabilité et pourra accueillir 49 chiens et 30 chats en attente de trouver une famille. Des travaux qui devraient s’achever en février 2022 pour une capacité d’accueil des sites doublée. Le cout total de l’opération est estimé à 2,2 millions dont 1,4 millions sur fonds propres de la CASUD et 800 000 euros de l’Etat. « C’est un équipement essentiel que nous inaugurons aujourd’hui parce qu’il participe également au bien-être animal », a déclaré le sous-préfet de St-Pierre. La CASUD se met ainsi aux normes de l’arrêté du 3 avril 2014. Lucien Giudicelli a également rappelé l’impact de l’errance animale sur les espèces protégées dont le Pétrel.
L’année dernière, 250 cadavres d’animaux ont été ramassés, 1042 captures et 1026 euthanasies ont été réalisées à la fourrière du Tampon contre 630 animaux cédés au refuge. La CASUD dans sa volonté de réduire l’errance animale met également en avant la sensibilisation, animée sur le terrain par des médiateurs en contrat Service civique, ainsi que les différentes campagnes de stérilisation et d’identification.