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Laurent, laissé pour mort dans une mare de sang sur la route de Saint-Philippe

​Acharnement. C’est le mot qui vient comme une évidence à la bouche de la soeur de Laurent. Le Saint-Philippois a été roué de coups au niveau de la tête le 11 mars dans des circonstances qui restent à éclaircir.

Ecrit par Ludovic Grondin – le vendredi 25 mars 2022 à 11H19

C’est sur son lit d’hôpital que Laurent lutte actuellement pour se rétablir. Voilà deux semaines exactement qu’il est soigné au service neurologie du CHU de Saint-Pierre. 

Vendredi 11 mars vers 22 heures, il est retrouvé sur la chaussée de la route nationale de Saint-Philippe, à côté de sa voiture et dans une mare de sang. Dans un état comateux, il est transféré aux urgences. 

« Quand on le regarde, on a l’impression que ça va mais il est ailleurs. Il ne reconnaît personne. Il a l’habitude de m’appeler par un petit surnom », raconte Danielle, sa soeur, mais Laurent a perdu la mémoire. Agé de 39 ans, le Saint-Philippois est père de deux filles.

« Pendant une semaine, on a vécu l’angoisse, il était entre la vie et la mort, il bougeait mais sans plus. Les médecins nous avaient dit que son pronostic vital était engagé », revit-elle ces moments d’incertitude. 

Laurent a été roué de coups. Il souffre de multiples fractures crâniennes et a eu une hémorragie interne. Il était inconscient, il respirait tout seul mail il ne reprenait pas connaissance. Puis il s’est réveillé mais son état était loin d’être rassurant. 

« Mon frère n’a aucune blessure sur le reste du corps »

« Il est perdu dans l’espace… quand on lui demande s’il nous reconnaît, il est incapable de dire qui nous sommes. Il dit qu’il est en formation alors qu’il voit bien qu’il est dans une salle d’hôpital avec tous les appareils branchés », résume-t-elle la situation. « Je pense qu’il doit reconnaître les visages mais n’arrive pas à mettre les bons mots ».

De ce que sa famille sait, Laurent a été agressé après un accrochage survenu sur la route. « On l’a retrouvé par terre baignant dans son sang, à 22H, sur la route nationale de Saint-Philippe. » 

Les gendarmes ont auditionné un individu qui a été relâché depuis. « Il était ivre de ce que l’on sait. Il avait une voiture noire au moment de l’altercation et il aurait ensuite pris une autre voiture de couleur blanche. Pourquoi a-t-il fait ça s’il n’avait rien à se reprocher ? Pourquoi s’est-il acharné en frappant à la tête ? Mon frère n’a aucune blessure sur le reste du corps. On s’est acharné sur sa tête. Est-ce que quelqu’un qui est ivre peut autant cibler cette partie du corps ? » questionne la soeur de la victime. La version de son frère est évidemment un élément clé mais si celui-ci venait à ne plus retrouver la mémoire, la famille compte énormément sur la collaboration de toute personne qui aurait été témoin de la scène ou même en possession d’informations.

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