C’est une collaboration entre les chercheurs de Liverpool et des homologues brésiliens qui a permis d’arriver à ces conclusions : la combinaison des virus Zika et Chikungunya provoque des AVC. Cette co-infection augmente les risques d’AVC. C’est en analysant des patients ayant subi un AVC que les scientifiques ont découvert que les 2/3 étaient infectés par « plus d’un virus ».
Cette analyse démontre que chaque virus peut causer tout un spectre de troubles neurologiques, Zika étant plus fréquemment à l’origine du syndrome de Guillain-Barré, le Chikungunya d’inflammation du cerveau (encéphalite) et de la moelle épinière (myélite).
Si le Chikungunya n’est plus à présenter à La Réunion, le virus Zika est beaucoup moins connu dans nos contrées, bien que tropicale également.
Avant cette étude, Zika était connu pour provoquer le plus souvent un syndrome d’éruption cutanée et de fièvre sans beaucoup de conséquences à long terme, mais les complications neurologiques, très rares, peuvent nécessiter des soins intensifs à l’hôpital, entraîner une invalidité voire le décès.
Mais c’est surtout pour les bébés que le virus peut être dramatique. Si la mère est contaminée par le virus durant sa grossesse, l’enfant peut subir des lésions cérébrales.