Il vit chez ses parents depuis sa sortie, avec son frère quadragénaire qui est atteint de dépression. Le 5 février dernier, il est alcoolisé lorsqu’il demande à son frère qui dort de sortir car des personnes dans une voiture veulent le voir. Le frère cadet se lève et, lorsqu’il sort de la chambre voit un sabre dans la main de son aîné. Il comprend qu’il va être agressé et, fort heureusement, se protège avec la main. S’il est gravement blessé au doigt, il parvient à désarmer son frère qui se blesse aussi à la main avec le sabre. La gendarmerie intervient et place le prévenu en garde à vue.
7 ans requis, 5 ans retenus
A la barre, il peine à expliquer son geste. Il explique que ce n’est pas lui mais les « gars dehors » qui sont venus voir son frère. Il tient des propos incohérents et répond souvent hors sujet aux questions de la présidente. La partie civile fait état de la gravité de la blessure de la victime et se pose même des questions sur l’état mental du prévenu compte tenu de son passif. Prenant acte des 4 mentions à son casier dont une qui émane de la cour d’Assises, le parquet requiert une peine de 7 ans de prison avec maintien en détention.
La défense fait ressortir alors qu’elle avait demandé une expertise psychologique de son client à la première audience. Une expertise qui lui avait été refusée alors que son client aurait été atteint d’une altération de discernement au moment des faits. La défense s’appuie pour cela sur l’expertise faite lors de son procès aux Assises, ce qui fait demander à la robe noire la relaxe de son client.
Le tribunal condamne finalement le prévenu à la lourde peine de 5 ans de prison avec maintien en détention.