À la veille du conseil communautaire destiné à valider les orientations budgétaires, la CINOR fait le point sur ses ambitions jusqu’en 2030.
Sous la bannière « Terre d’avenir CINOR 2030 », la feuille de route vise à faire de la collectivité « un territoire durable et solidaire, une terre d’épanouissement, de proximité, mais aussi une terre d’attractivité, de développement, de création de valeur pour les habitants », exprime Maurice Gironcel lors d’une conférence de presse donnée ce vendredi à la médiathèque Aimé Césaire, à Sainte-Suzanne. L’occasion de décliner la programmation pluriannuelle des cinq exercices budgétaires à venir.
« Depuis les élections, les élus des trois villes, de la majorité et d’opposition, ont réalisé un travail constructif qui permet de présenter les orientations », indique le président, notant que les échéances électorales ont « fait apparaître des différences entre les groupes politiques » .
Cinq grands axes
Pour 2021, la CINOR prévoit 60 millions d’investissements. « Notre objectif est d’atteindre les 300 millions sur cinq années », précise le président, insistant sur le travail de concertation des élus de majorité et d’opposition, mais regrettant au passage l’absence ce jour d’élus de Sainte-Marie. « Avec 275 millions d’euros tous budgets confondus pour 2021, nous sommes au premier rang des intercommunalités », souligne sa DGS, Rosita Hoarau, rappelant au passage que les intercommunalités subissent elles aussi les conséquences économiques liées à la crise.
Les orientations s’articulent autour de 32 engagements répartis en cinq grands axes. Le premier : « co-construire et agir ensemble pour valoriser le territoire nord ». « Nous allons relancer notre conseil de développement », informe à ce sujet Jacques Lowinsky, 1er adjoint délégué au Développement.
Le second : « bâtir le développement équilibré et solidaire du territoire ». Il s’agit ici de favoriser un aménagement circulaire et « d’affirmer le leadership économique », mais aussi de mener une « politique ambitieuse en faveur de l’emploi », de « soutenir les initiatives inclusives » et d’évoluer « vers un territoire 100% mobile ». Sur ce dernier point, Jean-Pierre Marchau fait remarquer qu« il y a 30 ans, on se déplaçait avec facilité. Aujourd’hui, la mobilité est devenue une question dramatique ».
Si la gratuité des transports en commun est envisagée,« il faut en amont réaliser des études de faisabilité pour déterminer l’impact financier que cela aurait sur la collectivité », indique-t-il, avant de lancer :« On ne peut pas continuer à construire des routes à tire-larigot, ça crée un appel d’air. L’avenir est à la diversification des mobilités ». TAO (Tram Aéroport Entrée Ouest), téléphériques, mais aussi vélo. « L’idée serait que les gens puissent venir travailler en vélo en empruntant le sentier littoral » , exprime Ericka Bareigts, rappelant que Saint-Denis fait converger des automobilistes de Saint-Paul à Saint-Benoit.
La CINOR promet en outre de s’orienter vers un développement humain ambitieux et d’engager « une politique culturelle novatrice et structurée ». « Nous prévoyons d’intensifier les actions de lutte contre l’illettrisme », indique Hubert Illan, adjointe à Sainte-Suzanne, précisant que l’intercommunalité a aussi l’ambition de « développer l’offre de loisirs et de tourisme. »
« Etre ambitieux, innovant et transparent »
Troisième axe : « conduire une politique de transition écologique ». L’intercommunalité souhaite ici miser sur le tout renouvelable local en matière d’énergie, préserver l’eau, réorganiser la politique des déchets, mais aussi multiplier les actions de prévention et sensibilisation. « La transition passe par des actions pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cela passe aussi par une sensibilisation de la jeunesse », indique Ramata Touré, élue à Sainte-Suzanne.
L’axe suivant porte sur la construction « avec l’ensemble des forces vives du territoire, en remobilisant les compétences internes et en développant la participation citoyenne ». Enfin, dernier axe : « être ambitieux, innovant et transparent, en informant les habitants et en définissant une politique de coopération internationale ».
Pour afficher clairement sa volonté de se transformer en un territoire plus vert et plus moderne, la CINOR a également décidé de donner un coup de neuf à son image avec un nouveau logo. « Une nouvelle identité pour une nouvelle impulsion ».