Le communiqué :
Depuis plusieurs années maintenant, le GHER subit les conséquences d’une direction commune CHU-GHER et voit se multiplier les postes partagés de direction, sans constater la moindre amélioration ni de son fonctionnement ni de son déficit, bien au contraire ! Nous rappelons que la CGTR s’était abstenue sur la reconduction de cette direction commune. En effet, si la CGTR était pour la transversalité médicale dans un souci d’offre de soin et d’activité, notre organisation était contre la multiplication des postes directionnels partagés.
Ainsi, dans la foulée de la mise en place d’une Direction Générale et adjointe commune, nous avons eu droit à une Direction partagée touchant la quasi-totalité des secteurs : Ressources Humaines, Formation Permanente, Affaires Médicales, Affaires Générales et Relations Publiques, Stratégie et Coopérations, Travaux et Services Logistiques, Equipements Médicaux, Affaires Economiques et Logistiques, Systèmes d’information, Qualité et Gestion des Risques, Communication et plus récemment Coordination des Soins. Alors que le GHER souffre depuis longtemps dans bon nombre de ces domaines, ses salariés ne sont-ils pas en droit de réclamer des responsables totalement investis à leur établissement, plutôt que des individus présents à peine la moitié de leur temps au GHER et qui pour certains considèrent le GHER comme un établissement de seconde zone ? Et quel est l’impact financier de tous ces postes de direction partagée ? A quelle hauteur le GHER rémunère-t-il ces nombreux directeurs eu égard à leur temps de présence au GHER ? Est-ce pour le bien des finances du GHER ou celles du CHU ? Quelle est l’évolution du poids financier de tous ces postes de direction partagée pour le GHER par rapport à la première période de direction commune, où de véritables économies auraient été réalisées ? Et quelle est l’économie réalisée par le CHU grâce à ce partage de postes de direction ?
Lorsque l’on voit les difficultés actuelles du CHU (50 millions d’euros de déficit auxquels nous pouvons ajouter 37 millions de charges sociales non réglées), nous pouvons craindre le même funeste destin pour le GHER, surtout si nous devons également partager leur colossal déficit ? Quel est l’intérêt et quelle est la légitimité aujourd’hui pour le GHER de poursuivre avec une direction commune qui pèse plus lourd dans les finances du GHER que les recettes qu’elle a apportées ?
Nous avons même appris récemment qu’un nouveau directeur de site, fraichement diplômé, allait être transféré du CHU SUD vers le GHER. Cette manœuvre, à nos yeux, n’aurait qu’un seul but, celui de placer un nouvel « ami » à un poste important et économiser sur la masse salariale du CHU. Il est vrai que le GHER croule sous la richesse et peut se permettre d’accueillir un directeur supplémentaire ! Quelle est son utilité pour le GHER alors que ce poste est vacant depuis plusieurs années sans créer de problème particulier ? Quelles plus-values, quelles recettes va-t-il amener au GHER ? Seule l’Autorité Investie du Pouvoir de Nomination semble convaincue de son arrivée !
Après plusieurs années de direction commune, la CGTR constate une volonté affichée de ces directeurs d’imposer aux salariés du GHER une convergence des organisations alors que nous savons qu’elles sont très loin d’avoir apporté de véritables preuves d’efficacité au CHU. La qualité de vie au travail au CHU seraitelle si bonne pour l’exporter au GHER ? Le CHU ne souffre-t-il pas d’un grand nombre d’arrêt maladies, d’accidents de travail, de burn-out, de sous-effectif, de démissions… ?
La CGTR s’inquiète grandement de la dernière lubie de la Coordination de Soins, à savoir la gestion des Congés Annuels au sein du GHER. Ce qui devait être un outil pour la planification des congés annuels devient aujourd’hui une règle imposée à l’encadrement, rajoutant des contraintes et des limitations aux personnels soignants. Ces limites imposées aux soignants seront-elles généralisées à l’ensemble des catégories professionnelles du GHER : directeurs, personnels d’encadrement, personnel administratif, technique, médecins publics et libéraux ? Car si la CGTR et le personnel soignant sont bien conscients de la nécessité d’assurer la continuité et la sécurité des soins, cette rigueur ne serait-elle pas plutôt la source de nombreux maux dont souffrent déjà les équipes paramédicales du CHU ? Plutôt que de chercher les causes des dysfonctionnements au sein des unités et de proposer des solutions en tenant compte de la Qualité de Vie au Travail, la Direction préfère la sacrifier en nous faisant croire que cela permettra de mieux faire face aux absences imprévues. La CGTR exige que ce point soit présenté aux instances avec délibération car l’impact pour les salariés du GHER risque d’être majeur au niveau de l’absentéisme, des risques de burn-out voire d’une recrudescence des démissions.
Salariés du GHER, préparez vous à vous mobiliser contre ces nouvelles menaces sur la planification de vos congés annuels ! La CGTR se battra contre toutes les attaques faites aux conditions de travail des salariés du GHER et le maintien d’une conciliation entre vie privée et professionnelle. La CGTR réfléchit à un mouvement social pour contrer ces nouvelles mesures imposées par le CHU et reviendra vers vous si la Direction ne change pas son fusil d’épaule.
Le Bureau CGTR