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Assurance habitation : Le casse-tête ultramarin

L’Inspection générale des finances (IGF) a dressé un rapport sur la situation des assurances habitations en outremer avec un constat simple : le niveau de non-assurance est supérieur à la métropole. Une situation qui trouve ses fondements dans plusieurs facteurs comme la non-obligation ou le manque d’offre.

Ecrit par zinfos974 – le lundi 28 décembre 2020 à 10H34

C’est la tempête Irma qui avait ravagé l’île de Saint-Martin dans les Antilles en 2017 qui a donné l’idée à l’Inspection générale des finances de se pencher sur ce phénomène. En effet, alors que les outremers représentent 4,1% de la population française, ceux-ci ne constituent que 1,7% des primes d’assurances dommages et responsabilité collectées. L’IGF conclu à un enjeu d’intérêt national à favoriser une progression de la couverture assurantielle en outremer.

Si La Réunion fait office de meilleure élève parmi les Départements et région d’outre-mer (DROM), le taux de souscription à l’assurance multirisque habitation (MRH) n’y est que de 68%, contre 96% en métropole. 

Des causes multiples

La première cause invoquée, ou plutôt réfutée, dans le rapport concerne la différence de niveau de vie entre la métropole et les outremers. Le prix des MRH étant moins élevé que celui des assurances automobiles, ces dépenses ne sont pas incompatibles avec de faibles revenus. Toutefois, les ménages, entreprises ou collectivités, peuvent rechigner à souscrire à ces assurances.

Un autre élément évoqué dans le rapport concerne le nombre de biens immobiliers non assurables en outremer. Des constructions irrégulières ou l’implantation dans des zones à risques rendent ces résidences impossibles à prendre en charge pour les assurances. L’IGF relève également une conscience insuffisante des risques et de leurs conséquences matérielles. À cela s’ajoute une méfiance à l’égard de l’assurance.

Le rapport met également en lumière le manque d’offre en outremer. Le marché outremer, exigu et comportant des particularités, peut faire peur aux assureurs. Ainsi, 4 compagnies sont présentes dans les DROM, contre 11 en métropole. Cela peut entraîner une hausse des tarifs comme dans le BTP avec l’assurance dommages-ouvrage ou l’assurance de la garantie décennale est très élevée.

L’IGF préconise une vaste campagne de promotion de l’assurance en outremer. Pour cela, l’IGF annonce que ce travail de promotion ne doit pas être à la seule charge des assureurs, mais également des autorités et acteurs économiques locaux. Les assureurs sont également invités à adapter leurs offres à un marché particulier.

 

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