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Agression sexuelle sur mineur : « Ma tête la bloqué »

​Un homme de 51 ans comparaissait pour des faits d'agression sexuelle sur sa nièce de 14 ans dans le cadre d'une comparution immédiate ce vendredi.

Ecrit par 1167938 – le samedi 30 avril 2022 à 05H59

Les faits se sont produits le 3 mars dernier. Alors qu’elle rentre de l’école pour déjeuner, une adolescente de 14 ans ouvre la porte à son tonton qui habite juste à côté et le fait entrer. Elle le connaît et l’apprécie. D’ailleurs, il passe souvent à la maison. Comme elle est installée sur le canapé, il s’assied à côté d’elle. Soudainement, il commence à lui caresser le dos tout en discutant avec elle. Il passe ensuite sa main sur sa poitrine et son ventre puis finit par lui demander si elle veut faire l’amour avec lui.

La jeune fille lui dit stop fermement et va immédiatement s’enfermer dans les toilettes. Elle appelle sa mère – qui arrive quelques minutes plus tard – et lui explique la scène. L’homme quitte alors la maison précipitamment.

Déjà une condamnation de même nature il y a 14 ans

A la barre, le quinquagénaire parle peu. L’expertise psychiatrique relève « une personne frustrée et intellectuellement très limitée ». Le président lui autorise cependant la lecture d’un texte qu’il a préparé : « je m’excuse. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans ma tête. Je t’aimais trop. Pardonne-moi et j’espère que la famille aussi me pardonnera ». Si la mère de la victime indique qu’il n’y avait jamais eu de soucis avant, le président fait état d’une condamnation de même nature en 2008 sur le casier de son beau-frère. 

« Ma tête la bloqué. Je m’excuse », termine le prévenu. « Heureusement que la victime a eu le réflexe de dire non, de s’enfermer et d’alerter. Si elle n’avait pas pu parler, que se serait-il passé ? » tance le parquet qui requiert une peine de 24 mois de prison avec mandat de dépôt, un suivi sociojudiciaire de 3 ans ainsi qu’une interdiction de paraître au domicile de la victime et de la contacter. « II faut tenir compte de sa personnalité. Il ne sait ni lire, ni écrire. C’est quelqu’un de simplet et très influençable. D’ailleurs, dès qu’elle lui a dit non, il a arrêté et est parti », plaide la défense.

Le prévenu est finalement condamné à 24 mois de prison avec mandat de dépôt, un suivi sociojudiciaire de 3 ans, une interdiction de paraître au domicile de la victime et de la contacter. Il est inscrit au Fijais (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes). 

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