Ah! si la Réunion pouvait disposer, non pas d’un haut lieu de mémoire, monsieur J.N.F., mais :
– d’un site internet où Dame Mazel, en particulier, pourrait se renseigner et sur la colonisation et sur ce que l’on pourrait appeler la décolonisation!
– également de coins et recoins où la mémoire pourrait nous instruire et surtout rester vivante, nous n’aurions pas à en débattre aujourd’hui.
La leçon est que nos représentants de la Région n’ont pas su, quand il le fallait, prendre la bonne décision. Afin d’éviter à l’avenir d’être à nouveau confrontés à une telle situation, nous prions avec insistance nos responsables actuels de bien réfléchir afin de ne pas gâcher l’occasion qui leur est offerte de rester honorablement dans l’histoire, non pas à l’ombre d’un bâtiment, qui, à n’en pas douter, sera à l’ombre de nombreux tamarins, au milieu d’une savane, mais en des lieux où le frisson vous hérisse les poils
– par l’odeur du sang et les crises de larmes, dont il ne reste plus de traces,
– par l’écho, imaginé, sorti de murs décrépis,
– enfin par la joie exprimée par les mélodies et les chants de tous ceux qui y ont séjourné.
Quant à Dame Mazel, ces quelques définitions, à n’en pas douter, l’éclaireront et la feront sortir des ténèbres dans lesquelles elle semble se complaire.
– nègre (latin, niger, noir) : homme de race noire autrefois, esclave noir employé dans les colonies. Oui, dame Mazel, avant 1946, la Réunion était une colonie!
– nègrerie : lieu où les marchands d’esclaves renfermaient les nègres dont ils faisaient la traite.
– négrier : marchand qui faisait la traite
– navire à voiles qui servait à ce commerce. (source : Quillet de la langue française)
Dame Mazel, moi, Jacques Baret, président légitime de l’Association Réagir, dont vous faites partie, vous demande de présenter votre démission à l’Association, car vos propos tenus dans la presse
1 – nuisent gravement au but fixé par l’Association
2 – et ils relèvent par ailleurs d’un esprit qui frise le négationnisme. Comment pouvez-vous affirmer qu’il n’y a jamais eu de colonialisme à la Réunion? Est-ce une raison suffisante, puisque vous ajoutez « les premiers occupants étaient français et ils n’ont jamais soumis aucun peuple », de grâce, madame Mazel, présentez vos excuses à tous les Réunionnais par la voie que vous avez employée pour soutenir une telle thèse.
Quant à nos dirigeants de la Région, je leur dis : la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise pourrait devenir : le château de la division réunionnaise.
Le Président de Réagir Jacques Baret
