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Le président de la SACEM touche 600.000 euros de salaire annuel !

La Sacem est cet organisme qui a pour mission de service public de gèrer les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Elle récolte des redevances auprès des professionnels qui utilisent les oeuvres des artistes (boites de nuit, radios, etc…) et reverse l’argent aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique après avoir ponctionné un […]

Ecrit par Pierrot Dupuy – le mercredi 08 décembre 2010 à 16H37

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La Sacem est cet organisme qui a pour mission de service public de gèrer les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Elle récolte des redevances auprès des professionnels qui utilisent les oeuvres des artistes (boites de nuit, radios, etc…) et reverse l’argent aux auteurs, compositeurs et éditeurs de musique après avoir ponctionné un pourcentage qui lui sert à son fonctionnement.

Et c’est là que le bât blesse… Le député UMP de Mayenne Yannick Favennec a mis en cause hier, dans une interview accordée à France Soir, « le train de vie mirifique des dirigeants de la Sacem« .

Selon le quotidien, un rapport de la Cour des comptes épingle notamment les salaires des dirigeants de la Sacem : 600 000 € annuels pour le président Bernard Miyet et une moyenne de 266 000 € pour les dix principaux dirigeants du groupe.

Par ailleurs, le rapport met en exergue le manque de transparence dans la rémunération des dirigeants, des salaires en augmentation malgré des perceptions qui se tassent, des frais de représentation mal contrôlés, des niveaux de rémunération non justifiés par la difficulté de la tâche, ou encore des parachutes dorés… Ainsi, le président de la SACEM s’est fait rembourser des notes de frais pour un montant de 29.212 euros par carte bancaire en 2008.

La Cour estime en outre que les dirigeants de la Sacem « ne respectent guère la note interne relative aux frais de déplacement et de mission« . Exemple : En 2007, l’un des dirigeants (parti en 2008) avait pris ses aises avec la carte bancaire de la société : des repas seuls, des vacances en Guyane (entre le 27 décembre 2006 et le 6 janvier 2007), des frais de péage de week-end, 10.512 euros de « cadeaux »… Des dépenses qui n’ont bien évidemment pas été remboursées par l’intéressé, alors même qu’elles n’avaient aucune relation avec l’intérêt de la SACEM…

Le parlementaire souhaite enfin que la Sacem de l’UMP « apprenne à rendre des comptes à ceux à qui elle vient prendre du fric« .

Et pendant ce temps, on apprenait que les coiffeurs de la Réunion avaient éteint hier leurs postes de radio, pour protester contre une augmentation de 1065% en 3 ans. On comprend maintenant mieux pourquoi…

 

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