Le bisphénol A ou BPA est une substance utilisée dans la composition des plastiques (bouteilles, récipients pour micro-ondes, couches intérieures des canettes). Depuis des mois, le débat fait rage pour savoir si celle-ci, présente notamment dans certains biberons, est dangereuse ou pas.
Selon les conclusions de l’Agence française de sécurité sanitaire (Afssa), rien ne prouve que cette substance a des conséquences néfastes sur l’enfant.
Mais des études tendent à prouver le contraire. Lorsqu’il est chauffé, le BPA peut alors migrer dans l’alimentation : des analyses ont permis de retrouver sa trace dans les échantillons d’urine de nombreux patients. Selon les professionnels de santé, sa consommation risque d’engendrer une augmentation de la stérilité, des cancers du sein ou de la prostate, des troubles de la reproduction. Mais l’hypothèse reste à démontrer…
L’Amérique du Nord a déjà agit
Certains ne l’entendent pas de cette oreille et considèrent qu’il ne faut pas attendre de constater les dégâts pour agir. Ainsi, au nom du principe de précaution, des sénateurs français ont déposé une proposition de loi, à la fin du mois de juillet, visant à bannir le bisphénol A de certains plastiques alimentaires.
Le Canada a une longueur d’avance en la matière puisqu’il a décidé de supprimer tous les biberons fabriqués avec du BPA. Les fabricants de biberons américains ont eux décidé de supprimer le composé.
Et la France ? Roselyne Bachelot, la Ministre de la Santé, ne semble pas encore convaincue de la pertinence du sujet… Toutefois, la mairie de Paris a opté pour que ses crèches n’achètent plus de biberons contenant ce composé chimique. Peut-être, verra-t-on des communes locales se positionner également…
Ecouter ci-dessous les explications d’Olivier Heye, membre de l’ARMSE, association réunionnaise médicale santé environnement.