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Fabien Thazar, sur la vague du succès

À 29 ans, Fabien Thazar est en train de se faire une place dans le monde du bodyboard. Il revient des Maldives où il s'est hissé sur la 3e marche du podium aux côtés de pointures internationales comme Amaury Lavernhe et Dave Hubbard. À quelques jours de son prochain départ pour le Portugal où se déroulera le championnat du monde de dropknee, il a accepté de nous en dire plus sur son parcours. Nous le retrouvons sur la plage de l'Hermitage, là où tout a commencé pour lui. Retour sur une interview good vibes avec un rider la kour en pleine ascension !

Ecrit par Christelle Suzanne – le mardi 30 août 2022 à 13H06

Bonjour Fabien, peux-tu te présenter ainsi que ta spécialité pour les internautes qui ne la connaissent pas encore ?

Je suis Réunionnais, originaire du Port et je suis bodyboarder professionnel. Je vis à Saint-Gilles les Hauts. Le bodyboard c’est ma passion. C’est un sport extrême qui se pratique avec une planche sur laquelle le bodyboarder vient s’allonger. La planche est le plus souvent utilisée en position allongée, qu’on appelle aussi prone. Il y a aussi le dropknee qui consiste à se relever et à poser un genou sur la planche et l’autre pied à plat. J’ai une préférence pour ce dernier.

Qu’est-ce-qui t’a attiré dans ce sport ?

Les sensations extrêmes qu’il me procure je dirais. J’aime la mer, les vagues quand elles m’enveloppent et qui me font me sentir un avec la nature. C’est une connexion parfaite. Ce sport est aussi devenu une thérapie pour moi. Je ne saurais m’en passer.

 

Tu es passé pro depuis 3 ans et tu as un palmarès qui s’étoffe. Dernièrement, tu as fini 3e aux Maldives et tu as partagé le podium avec un autre Réunionnais, Amaury Lavernhe. Comment as-tu vécu ce moment ?

Très bien ! Les conditions étaient réunies pour faire un bon résultat. Je n’étais qu’à quelques heures de La Réunion donc peu d’heures de voyage. Évidemment, ça aide beaucoup à se sentir plus confortable. Le spot des Maldives est assez semblable à celui de Boucan, l’eau est chaude. J’ai vraiment eu de bonnes sensations. Cette place sur le podium et en plus avec des champions comme Amaury Lavernhe et Dave Hubbard, c’est un rêve qui se réalise. C’était très émouvant.
 
Qui sont tes références dans le milieu et dont tu t’inspires ?

Il y a Amaury bien sûr. Son parcours est extraordinaire. Je pense également à un autre Réunionnais et bodyboarder, David Huet qui m’a pris sous son aile alors que je n’étais qu’un adolescent. J’ai beaucoup appris avec lui et aujourd’hui encore, il me suit et me conseille.
 
C’est quoi ta morning-routine ?

Je me lève avec le soleil. Je vais directement à la plage et je surfe à jeun pendant 2 heures. Je rentre. Je prends mon petit-déjeuner, passe du temps avec ma famille. Je fais ensuite des séances de renforcement musculaire.
 

Quels conseils donnerais-tu à des jeunes qui voudraient se lancer ?

Je dirais 3 choses : travail, motivation et rester focus sur ses objectifs. Il faut aussi oser sortir de sa zone de confort et aller surfer d’autres vagues que celles de La Réunion. C’est ce qui m’a permis d’évoluer et d’en arriver là maintenant. Il y a également un gros travail de recherche de sponsors qui n’est pas négligeable. C’est un vrai métier qui demande de la rigueur, de l’organisation ainsi qu’une très bonne hygiène de vie.
 
Quels sont tes spots favoris ?

À La Réunion, sans hésitation celui de Saint-leu ! J’ai vécu aux Canaries et j’ai pu expérimenter le spot d’El Fronton sur la côte nord-ouest de l’île. Ces deux spots sont incroyables et ont été très formateurs pour moi.

 
Tu as un « secret spot » ?

(rires) Oui et je vous le partage volontiers. C’est celui de La Pointe au Port. Je n’y vais pas toute l’année mais de décembre à février/mars, je prends à chaque fois beaucoup de plaisir. Je suis très vigilant et ne surfe que si je juge les conditions idéales.
 

Tu as mentionné ta vie aux Canaries. Tu as confié récemment avoir pris la décision de quitter La Réunion à cause de la crise requins qui handicapait sérieusement tes entraînements. Qu’en est-il à présent ? Comment vois-tu l’avenir du bodyboard et des sports nautiques en général sur notre île ?

Je me suis installé aux Canaries avec ma femme et notre fils car il était impossible pour chacun d’entre nous d’aller à l’eau sereinement. C’était la meilleure décision. Aujourd’hui, je suis particulièrement confiant quant à l’avenir des sports nautiques sur notre île. Des dispositifs sont mis en place pour rassurer la population ainsi que les touristes et ça fonctionne. Pourvu que cela dure !
 
Qu’est-ce-que tu fais quand tu n’es pas à l’eau ?

Je passe du temps en famille, c’est primordial pour moi. Je fais du vélo aussi. Je cuisine également, beaucoup. J’adore me mettre aux fourneaux, en particulier pour cuisiner un bon cari poisson (rires).
 
Quels sont tes projets ?

Le 1er septembre, je pars au Portugal disputer les championnats du monde de Dropknee. Direction ensuite les Canaries pour le championnat d’Europe et la dernière étape du tour mondial Fronton King. Je terminerai par Biarritz où aura lieu le championnat de France. L’année prochaine, je projette de me lancer dans le tour pro mondial complet.

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