La communication gouvernementale et préfectorale verrouille complètement l’information sur le coronavirus.
Quand vous interrogez la préfecture ou l’ARS, voici la réponse que vous recevez : « Suite à votre demande, nous vous informons : pour rappel, seul le ministère des Solidarités et de la Santé, conformément à son engagement pris dès les premières contaminations par le coronavirus Covid 19, communique en temps réel sur les cas confirmés, et ceci pour l’ensemble du territoire national. Aucune communication n’est faite sur les suspicions ou rumeurs de cas non-confirmés« .
La censure, car il faut bien appeler un chat un chat, est totale.
Cette chape de plomb que l’on tente d’instaurer ne fonctionne déjà pas en métropole. Pratiquement tous les jours, les médias nationaux publient des articles sur des cas de suspicion. J’en veux pour preuve des articles par exemple parus ces derniers jours dans Le Parisien et sur France Bleu.
Mais comment imaginer qu’une telle politique de censure puisse marcher dans une ile comme La Réunion où tout le monde connait tout le monde et où, par la force des choses, il est impossible d’empêcher une information de circuler. Avec comme dérive ensuite, la porte ouverte à tous les la di la fé.
Surtout avec une radio comme Freedom où les auditeurs ont accès à l’antenne sans filtre et où on peut donc raconter ce que l’on veut. Et avec des réseaux sociaux où par définition n’existe aucune censure.
C’est ainsi que l’ile a été agitée il y a 48 heures par une folle rumeur d’un décès dû au coronavirus à SOS Médecins à Saint-Pierre, information qui a par la suite été officiellement démentie.
A Zinfos, nous pensons que c’est une erreur de la part de la préfecture et du gouvernement de refuser de communiquer sur les cas de suspicion. Il vaudrait mille fois mieux, à notre sens, être totalement transparents et informer la population des cas suspects, quitte à dire ensuite que les analyses se sont révélées négatives.
Par le passé, nous avions été informés de plusieurs cas de suspicion par des sources totalement fiables mais avions renoncé à en informer nos lecteurs en l’absence de confirmation officielle.
Ce soir, nous décidons de briser le tabou et de révéler qu’il y a eu ces dernières heures trois cas de suspicion au CHU de Bellepierre. Deux analyses sont dans un premier temps revenues négatives et les résultats sont tombés en début de nuit pour le troisième : également négatifs.
Les patients avaient été placés dans des chambres totalement stériles avec sas.
Et nous continuerons à agir de la sorte à chaque fois que nous serons certains de nos sources.
Jusqu’à ce que peut-être la préfecture finisse par comprendre qu’il est préférable de jouer la transparence.
(Réactualisé à 21h45 avec l’annonce des résultats négatifs pour le troisième cas suspect)