C’est dans ce cadre qu’une étape importante va se dérouler ce jeudi. Car entre août et septembre 2021, Cédric Jubillar et un dénommé Marco, incarcérés à la prison de Toulouse-Seysses (31), auraient passé des heures à tuer le temps en discutant. De tout et de rien mais aussi de l’affaire. Marco affirme que Cédric Jubillar lui aurait confié s’être débarrassé de Delphine : « J’ai pété un plomb et je me suis débarrassée d’elle ».
Il aurait ensuite demandé à son voisin de cellule de contacter sa nouvelle compagne, Séverine, et de déplacer le corps de la défunte. Marco aurait par ailleurs fait parvenir des messages codés à cette dernière indiquant qu’il était prêt à les aider.
Les magistrates en charge du dossier prennent ces déclarations très au sérieux. Marco aurait, en plus de ces confidences explosives, livré des détails sur un éventuel passage à l’acte que seul Cédric Jubilllar peut lui avoir confiés.
Ce jeudi, un confrontation entre le suspect numéro qui nie les faits et l’ancien détenu est organisée au tribunal judiciaire de Toulouse. Les juges misent sur ce face à face pour que Cédric Jubillar avoue enfin ce qui leur semble être une évidence.
Cependant, les avocats du mis en cause estiment que le fameux Marco aurait tout inventé pour négocier une libération conditionnelle.
L’homme a un casier judiciaire qui fait froid dans le dos. Après avoir passé 16 ans en prison suite à une condamnation pour viol avec actes de torture et barbarie, le Corse de 37 ans a exécuté une peine pour menace de crime sur personne dépositaire de l’autorité publique entre janvier et août 2021.
Incarcéré à Fleury-Merogis, il a été transféré à la prison toulousaine en août 2021 pour une autre affaire de menace de crime sur un gardien de prison pour laquelle il est en détention provisoire.
Son jugement étant prévu en novembre prochain, il a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.
Une décision des magistrats de la chambre de l’instruction jugée curieuse par les conseils de Jubillar comme si elle avait fait l’objet d’une contrepartie en échange des déclarations de son ancien voisin de cellule.