Les sismologiques de l’Observatoire du volcan ne peuvent se fier qu’à leurs instruments. Aucune observation terrain n’a pu avoir lieu au cours de ces dernières douze heures dans l’enclos du Piton de la fournaise, en raison de la pluie et du brouillard.
La journée de jeudi a été marquée par un jeu de yo-yo du trémor. Il s’est mis à fluctuer, partant à la hausse pour revenir à son niveau régulier constaté depuis mardi.
Le front de coulée semble être resté figé à environ 3 km de la RN2, route des laves. La lave s’épaissit. Elle n’a pas bougé depuis 24H, mentionne le directeur adjoint de l’OVPF, Philippe Kowalski. La dernière observation remonte là aussi à plus de douze heures. Mais devant la poursuite de l’éruption, l’ouverture d’un autre bras de coulée n’est pas à exclure selon les scientifiques.
Jeudi, 14 séismes sommitaux ont été enregistrés par les instruments. Ils étaient détectés de l’aplomb du sommet jusqu’au niveau de la mer. Un signe qui ne trompe pas pour les spécialistes. Le cratère est toujours sous pression, ce qui leur fait dire qu’une nouvelle ouverture éruptive demeure possible.
Pour l’heure, la seule bouche active est toujours située à l’Est du Château fort dans la région du cratère Langlois, soit à l’opposé du Pas-de-Bellecombe. Pour les personnes autorisées, il faut 3h30 de marche rien que pour rentrer, c’est dire la difficulté de l’exercice qui a découragé plus d’un photographe depuis le début de l’éruption.